Et la tête de liste Ludovic Di Rollo, entouré de ses colistiers, de répondre aux questions par le prisme du programme de la liste. Un format qui allait un peu dans tous les sens, mais qui a permis d’aborder de nombreuses thématiques. La revitalisation de l’Ardoise ? « Nous allons lancer un concours d’architectes, avec un cahier des charges, et nous ferons un plan pluriannuel d’investissements », annonce Ludovic Di Rollo, qui compte appliquer la même méthode pour la revitalisation de la rue de la République à Laudun.
La jeunesse ? La liste propose la mise en place « d’une maison de la jeunesse, gérée par les associations. Nous ne sommes pas là pour faire à la place des jeunes, mais pour les responsabiliser », affirme le candidat. Puis est venue une question sur une éventuelle entente au second tour avec Patrice Prat. « Du fait de mon histoire personnelle, j’ai côtoyé Patrice Prat, il a été mon employeur à un moment donné, c’est une personne que j’estime, mais politiquement, nous ne sommes pas d’accord, développe Ludovic Di Rollo. Il n’y aura aucune alliance, ni avec Patrice Prat, ni avec Patrick Pannetier et encore moins avec Yves Cazorla. »
Puis Ludovic Di Rollo a sorti du sac une question sur la budgétisation de son projet. À l’aide d’une diapositive, le candidat a estimé son projet à « 6,3 millions d’euros, dont 5,5 millions venant d’emprunts et de subventions », subventions dont il veut « au moins 50 % sur chaque projet, sinon nous ne ferons pas l’investissement. » Puis le candidat s’est lancé dans une démonstration tendant à prouver que, en déployant son programme, la liste n’alourdirait pas l’annuité de la dette actuellement remboursée par la commune, voire l’allègerait, à la faveur de la fin de deux prêts. « On nous traite de rêveurs, mais nous ne le sommes pas, affirme-t-il. On paye nos impôts ici, et nous n’avons pas envie d’en payer plus. »
Au fil des questions, le candidat se dira favorable à une fête votive « en centre-ville », à la création d’une fête historique à Laudun, à la mise en place de plusieurs fêtes à l’Ardoise et à l’animation de la colline Sainte-Foy. Dans le même secteur, il propose de « mettre le débat sur la place publique » du devenir des halles Planchon.
Sur la piscine, « il vaut mieux construire du neuf »
Sur la piscine, « dire aux gens que la mairie va la refaire est une aberration totale », avance le candidat, arguant d’une étude de l’Agglomération, intercommunalité pour qui « il faudra trouver un terrain nu de 2 hectares » pour qu’elle y bâtisse une piscine. « Il vaut mieux construire du neuf », affirme Ludovic Di Rollo. Quant au cinéma du centre-ville, le candidat propose de le transformer en résidence d’artistes. « Il y a le Festival d’Avignon, on peut laisser ce bâtiment à une troupe qui va travailler sa pièce et qui pourra faire découvrir le monde du théâtre aux enfants de la commune », avance-t-il.
Dans le programme, le candidat évoquera aussi la création d’un conseil des sages chargé de viser « tous les projets avant qu’ils passent en conseil municipal », d’un conseil municipal des jeunes, la création de comités de quartiers supplémentaires « avec un budget alloué ». Sur la démocratie participative, il s’engage à « une réunion publique tous les six mois pour expliquer ce qu’on a fait et ce qu’on va faire. » La liste veut aussi « garder des écoles à taille humaine » et propose de louer les toitures des établissements scolaires pour de la production photovoltaïque, de nature à financer « 610 000 euros de travaux en trente ans », affirme Ludovic Di Rollo.
Concernant la friche industrielle de l’Ardoise, « il y a un risque d’avoir une usine Seveso seuil haut, pose-t-il. Si nous sommes élus ce sera non, je ne signerai jamais ce permis de construire. Il y a des habitants à l’Ardoise, ils ont les mêmes droits que les Laudunois. » Applaudissements nourris. La liste a prévu de diffuser progressivement des éléments de son programme sur les réseaux, avant sa sortie le 1er février, accompagnée de présentations en porte-à-porte.
