Le Garn est un village de 270 âmes, limitrophe du département de l'Ardèche. Ce dimanche 3 mars, de 8h à 18h, les habitants inscrits sur les listes électorales devront repasser par l'isoloir, installé dans la salle des fêtes du haut. Depuis 2020, quatre élus ont démissionné du conseil municipal (qui compte normalement 11 élus, NDLR), et qui se retrouve donc amputé de plus d'un tiers de ses membres. Comme le veut la loi dans ce cas de figure, une élection municipale partielle complémentaire est organisée pour élire de nouveaux élus afin que le conseil municipal soit de nouveau au complet. En revanche, le maire reste en place.

Quelles sont les raisons de ces démissions ? Julie Mercier, la maire du village, explique : "Il y a eu deux démissions au début du mandat et deux autres en décembre 2023. La première démission était une personne élue sur l'autre liste de 2020. Il y a aussi une personne qui a déménagé. Les deux dernières démissions, ce sont des personnes qui n'étaient plus du tout en accord avec moi."

Julie Mercier a tout de même dû retirer les délégations à son adjointe, qui a été la dernière en date à acter sa démission suite à cela. "Je vois que ça arrive dans toutes les communes les querelles. Je me rends compte qu'on est loin d'être les seuls et qu'il y a beaucoup d'élections complémentaires", constate l'édile.

Quatre candidats pour quatre sièges

Les candidatures sont maintenant clôturées pour cette nouvelle élection au Garn. Seules quatre personnes (*), soutenues par la maire, se présentent pour briguer les quatre sièges. Pas de liste adverse, donc pas de grand suspense. "Ce sont des gens qui ont à cœur de faire évoluer la commune. Ils ne veulent pas se mettre qu'en opposition", décrit la première magistrate, qui a passé l'écharpe tricolore pour la première fois en 2020, à l'âge de 27 ans seulement, faisant d'elle la plus jeune maire du Gard rhodanien.

À l'avenir, elle a pour projet la rénovation totale des deux salles des fêtes et de la bibliothèque. Elle souhaite aussi mettre en place un service de cartes d'identité/passeports. "C'est bien pour une petite commune comme nous de moins de 300 habitants. Ça servira aussi pour les alentours. Aujourd'hui, on est obligé de se rendre à Pont-Saint-Esprit ou Bagnols-sur-Cèze", conclut-elle.

(*) Les quatre candidats, soutenus par la maire, sont Audrey Rath, 49 ans, gestionnaire en ressources humaines ; Virginie Nicolas-Lozzi, 49 ans, qui a exercé plusieurs métiers ; Bernard Pelloux, 74 ans, retraité ; et Matthieu Delarque, 36 ans, conducteur d'engins.