MERCOSUR Le député Berta dénonce cet accord européen
« Comment peut-on demander à nos agriculteurs en France, mais aussi partout en Europe, de faire des efforts, de s’appliquer de nouvelles normes, pour se décarboner, pour produire afin de nous nourrir et accepter de faire rentrer des produits à bas prix qui prennent leurs marchés en concurrence déloyale et qui n’appliquent pas du tout ces règles ? »
Dans la crise agricole que traverse aujourd’hui notre pays, l’abandon de tout accord entre l'Union européenne et le Mercosur (alliance économique avec l'Amérique du sud) fait partie d’une des revendications prioritaires du monde paysan. Cet accord impose une concurrence déloyale à notre agriculture en autorisant l’importation de produits ne respectant pas des normes de production extrêmement strictes imposées aux producteurs français ou européens.
Le député Modem du Gard Philippe Berta vient de signer avec une centaine d’autres collègues députés français de la majorité un courrier à destination de la présidente de la Commission européenne pour lui demander tout simplement de sursoir à la signature de cet accord en l'état et d’intégrer à cet accord des contraintes techniques et écologiques appliquées par l’union européenne avec notamment des clauses de réciprocités.
« Comment peut-on demander à nos agriculteurs en France, mais aussi partout en Europe, de faire des efforts, de s’appliquer de nouvelles normes, pour se décarboner, pour produire afin de nous nourrir et accepter de faire rentrer des produits à bas prix qui prennent leurs marchés en concurrence déloyale et qui n’appliquent pas du tout ces règles ? L’accord entre l’Union européenne et le Mercosur, est en contradiction totale avec nos engagements pour le monde agricole et pour la défense de l’environnement », indique ce courrier.
Trois lignes rouges ont été posées par la France et « nous sommes déterminés et inflexibles pour qu’elles soient maintenues et déclinées en clauses contraignantes de conditionnalité tarifaire dans le cadre de l’accord. Il s’agit d’assujettir l’accord UE-Mercosur au respect des engagements climatiques des parties ; de ne pas induire une augmentation de la déforestation importée au sein de l’UE et de conditionner l’accès des produits agroalimentaires au marché de l’UE au respect des normes sanitaires et environnementales européennes via des clauses puis des mesures miroirs. Nous réclamons l’intégration systématique de ces clauses de réciprocité, dites « miroirs », entre les politiques mises en œuvre en matière sociale et écologique des deux côtés de l’Atlantique. C’est une position juste que le président de la République, Emmanuel Macron, a initiée et défendue en février 2023 et que nous continuerons de porter. »
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