Projet porté par la municipalité de Jean-Paul Fournier, le Mas Lombard faisait partie des promesses de campagne de 2020. Situé à l’est de Nîmes, sur 9 hectares, le projet prévoit 1 210 logements ainsi que diverses activités telles qu’un groupe scolaire ou des équipements sportifs. Ce samedi, lors du conseil municipal, la nouvelle adjointe à l’Urbanisme, Dominique Lacambra, a fait voter « l’abrogation de l’avenant 3 », que la mairie souhaitait conclure avec Eiffage, son concessionnaire d’aménagement. L’objectif dudit avenant était de prolonger les délais de réalisation du projet.
Il y a six ans, la ville de Nîmes a approuvé le choix du leader européen du BTP pour la réalisation du projet, via un contrat de concession. Le délai pour obtenir l’approbation des dossiers administratifs et réglementaires est alors fixé à 58 mois. « Le concessionnaire n’a pu respecter ces délais. Ces retards ne sont imputables à aucune des deux parties », assure l’adjointe. Si la ville avait proposé un nouveau délai, en décembre dernier, correspondant à cet « avenant 3 », la société ne l’a pas signé. « Nous avons donc décidé de différer les échéances afin qu'elles soient conformes à la réalité du calendrier », poursuit-elle.
Les parties devront se mettre d’accord avant le 17 décembre. L’élue d’opposition Génération.s, membre du groupe Nîmes citoyenne à gauche, Marianne Bernède, monte au créneau : « On frise le ridicule, ou on se moque du monde. Eiffage n’a pas signé le dernier avenant parce que la société n’a pas trouvé les compensations. D’ailleurs, elle n’y croit plus elle-même ! » Elle ajoute : « De toute façon, tant mieux ! Il n’y a qu’à lire l’avis de ma Mission régionale d’autorité environnementale, qui interroge la pertinence environnementale, sanitaire et territoriale de ce projet. » Le groupe a voté contre cette délibération.