« Ici se joue une étape majeure de la sécurité des Nîmois », rappelle Franck Proust, président LR de Nîmes métropole et premier adjoint de la ville de Nîmes. Ce lundi après-midi, élus et responsables administratifs ont assisté à la sortie du tunnelier Claude-Jordane, achevant ainsi le cadereau du chemin des Limites, huit mois après celui de la route d’Uzès. Le croisement des chemins Russan et Limites, « est un carrefour symbolique de notre ville. Une confluence qui draine l’eau tombant des collines », poursuit l’édile.
À Nîmes, les souvenirs des terribles inondations de 1988, 2002 et 2005 sont tristement ancrés dans la mémoire collective. « Elles ont déclenché un sursaut politique » permettant de prendre en compte le risque inondation. Sous le patronage de l’EPTB (Établissement public territorial de bassin Vistre Vistrenque) mais principalement financé par Nîmes métropole, l’agrandissement des deux cadereaux constitue les principaux travaux du PAPI 3 (Plan de lutte contre les inondations). « C’est vrai que sur ce dossier, nous avons totalement été exemplaires », assure Bérangère Noguier, vice-présidente écologiste du Département déléguée à la transition écologique.
Un débit passant de 8 à 80 m³/s
L’objectif des travaux a été de multiplier par 10 la capacité d’écoulement du cadereau et de son affluent, le cadereau des Limites, augmentant le débit de 8 à 80 m³/s. Il aura fallu deux ans à l’entreprise Razel-Bec pour réaliser ces travaux d’un montant de 52 M€. Le premier, d’une longueur de 990 mètres, a été construit en moins de six mois. Une durée similaire pour celui du Chemin des Limites, d’une longueur de 1 260 mètres. Si le plus gros du travail a été fait, les finitions entraîneront une fin de chantier à l’été 2026.
« Aujourd’hui, ce sont 34 000 Nîmois sur cette zone qui sont en sécurité, et 12 000 emplois », rappelle Franck Proust qui, avant de faire applaudir les employés de Razel-Bec, a assuré qu’à Nîmes métropole : « nous avons les techniciens territoriaux les mieux aguerris de France… » À Nîmes, ce chantier « n’a pas d’équivalent en France, hors région parisienne ».