Le CH Ponteils nouveau est arrivé. Bien loin des récentes craintes de fermeture définitive, l'hôpital des Hautes-Cévennes a fait peau neuve en cette seconde moitié d'année en ouvrant près d'une vingtaine de lits, renouvelant son service de médecine et se spécialisant davantage dans les Soins médicaux et de réadaptation en gériatrie, avec l'optique, déjà, d'accueillir bientôt un cabinet de dentiste et un scanner.
Une vingtaine de lits pour "accompagner la population vieillissante dans la dignité"
Proposant désormais un service de Soins médicaux et de réadaptation polyvalent, l'établissement a ouvert 19 lits supplémentaires, 17 en hospitalisation complète et deux en hospitalisation de jour : "Il s'agit plutôt d'une réouverture car ces lits, aujourd'hui gériatriques, étaient auparavant à orientation pomologique", précise Christian Cataldo, directeur des Centres hospitaliers d'Alès et Ponteils.
Pour la Commission médicale de l’établissement, ces nouveaux services, "proches des patients", de réadaptation gériatrique, de consultation externe et le plateau technique de rééducation permettent d'"accompagner la population vieillissante dans la dignité". Le sous-préfet Émile Soumbo abonde : "Au-delà des murs, ce service incarne une nouvelle manière de penser l'hôpital : ouvert sur son territoire, attentif à ses soignants et centré sur le projet de vie des patients."
Un service médical repensé et une rééducation renouvelée
Au rez-de-chaussée, les patients trouveront ainsi un espace musculation, une grande salle de rééducation et une autre d'ergothérapie, en plus de tables de kinésithérapie pour aider à "restaurer l'autonomie, qu'elle soit d'origine médicale sociale ou psychosociale" grâce, aussi et entre autres, à deux ergothérapeutes et un enseignant d'activité physique adapté : "Nous étions sur une réadaptation assez standard, plutôt issue de la rééducation. Nous sommes désormais sur une réadaptation de personnes âgées pour leur réapprendre les gestes de la vie quotidienne, grâce à des projets de cuisine thérapeutique, de patinage, musique, yoga, etc", précise Murielle Plaza, directrice déléguée du Centre hospitalier.
Le niveau 2, qui, pendant six ans, était "soit vide, soit servait d'internat", a été réaménagé en service de médecine complet, car "un médecin ne doit pas être seul, sinon on est constamment en retard". Ce réaménagement permettra des consultations non programmées dans une salle prévue pour, en plus de développer l'hospitalisation de nuit. "Mais aussi de désengorger l'hôpital d'Alès et de réduire la pollution, le coût et le danger de la route dans ces trajets", ajoute Christian Cataldo.
Architectes de la santé et du bâtiment
En face, une sage-femme consultera pour traiter les douleurs d'endométriose et préparer aux accouchements. Ces nouveaux services ont été possibles grâce au "jeu de Tetris" orchestré par l'équipe de direction et les architectes de mars à juin derniers : "Nous avons retravaillé l'accessibilité pour les personnes à mobilité réduite et les brancards, remis à niveau les planchers pour limiter les troubles musculo-squelettiques, redonné accès au parc pour les patients en réadaptation et transformé les anciens vestiaires en pièce de vie pour accueillir les deux places de jour, détaille Murielle Plaza. Il a fallu casser les cloisons tout en respectant la sécurité incendie et l'infirmerie fait aussi office de bureau infirmier, salle de préparation des petits déjeuners et de réunion, mais on s'en sort".
Ces aménagements bénéficieront aussi au confort des professionnels, dont deux reconnus travailleurs handicapés. Mais cela a nécessité un travail au-delà du médical, notamment sur les réseaux téléphoniques et Internet, dans des locaux "plus ou moins désaffectés".
"La santé de proximité est un droit fondamental, surtout en milieu rural"
Une réelle nécessité pour cet 'hôpital de proximité' labellisé en 2021, qui compte plus de cent agents et avec 10 millions d'euros d'exploitation annuels. Car "la santé de proximité n'est pas un privilège, c'est un droit fondamental pour tous, y compris, et surtout, en milieu rural, insiste Émile Soumbo. Dans les Hautes-Cévennes, terre fière et exigeante, c'est un outil vivant d'aménagement du territoire, un lieu d'excellence, d'innovation et de vie."
La dizaine d'emplois créée par l'installation de ces nouveaux services vient aussi redynamiser le territoire, dont 60 000 habitants dépendent sanitairement de l'établissement. "Le conseil communautaire a d'ailleurs récemment pris une délibération en faveur de la mise en place d'un contrôle local de santé", rapporte le 1er adjoint Jean-Pierre Boutonnet.
Scanner et dentiste déjà dans le viseur
Mais le centre, plus gros employeur entre Mende et Alès, ne compte pas s'arrêter en si bon chemin, puisque des travaux seront engagés dès la semaine prochaine pour accueillir un cabinet dentaire. Une arrivée attendue et nécessaire depuis le départ du spécialiste de Villefort, les patients devant souvent se rendre à Uzès pour obtenir un rendez-vous.
Une fois les cloisons de radioprotection posées, la préparation au scanner pourra être lancée. Ce dernier trônera à droite de l'accueil, au rez-de-chaussée. L'installation est espérée pour novembre 2026 après environ un million d'euros d'investissements, une moitié pour acheter l'appareil, l'autre pour aménager l'espace. Un beau cadeau pour l'établissement qui fêtera son centième anniversaire en 2027.
Les offres de soins externes du CH de Ponteils :
- Pneumologie
- Cardiologie
- Diabétologie
- Gériatrie
- Maladies infectieuses
- Chirurgie traumatologie et orthopédique
- Chrirgie digestive et générale
- Sage femme, préparation à l'accouchement et rééducation périnéale
- Psychiatrie adulte, EMDR, gérontopsychiatrie, addictologie
- Psychologie
- Diététicienne
- Assistante sociale
- Radiologie
- Kinésithérapie
- Ergothérapie