Publié il y a 3 mois - Mise à jour le 19.01.2024 - Marie Meunier - 3 min  - vu 697 fois

PONT-SAINT-ESPRIT À l'hôpital, le projet de pôle de santé doit être lancé cette année

voeux cérémonie hôpital pont-saint-esprit 2024

La cérémonie des vœux du centre hospitalier de Pont-Saint-Esprit s'est conclue en récompensant l'ancienneté de plusieurs salariés.

- photo Marie Meunier

L'année 2024 sera marquée par le lancement d'un projet d'ampleur à l'hôpital de Pont-Saint-Esprit : le chantier du pôle de santé. La directrice, Valérie Brunier, en a parlé lors de la cérémonie de vœux et de bien d'autres sujets. 

Comme l'a rappelé Christophe Serre, vice-président au conseil départemental, "les projections dans le Gard prévoient 4 % d'augmentation annuelle de personnes qui auront plus de 75 ans." Il faut donc apporter une réponse en favorisant le maintien à domicile, en accompagnant les proches aidants, mais aussi en adaptant l'offre de soins dans les Ehpad. À l'hôpital de Pont-Saint-Esprit, les projets prennent en compte ce contexte. L'établissement de proximité va transformer quinze de ses lits pour accueillir des personnes âgées et handicapées vieillissantes qui n'ont jusque-là pas de structures adaptées dans le département. "Le Département va accompagner cette transformation à hauteur d'environ 760 000 €", souligne Christophe Serre. Il y a également un soutien financier de la Région et de l'ARS (Agence régionale de santé). Les travaux devraient commencer cette année et se poursuivre jusque début 2026.

Et ce n'est pas le seul projet sur la feuille de route 2024. Celui du pôle de santé va être lancé : "D'ici 15 jours, on aura le nom de l'architecte et on pourra travailler avec l'ensemble des professionnels afin qu'ils soient tous partie prenante", insiste Valérie Brunier. Ce pôle de santé sera composé entre autres d'un centre de santé, d'un espace d'hospitalisation de jour, de rééducation, un centre d'imagerie médicale en partenariat avec le centre hospitalier de Bagnols-sur-Cèze et d'un Ehpad déplacé de l'hôpital. L'ARS va injecter 1,5 million d'euros pour sa mise en place. 

La base logistique sera opérationnelle en mars

La base logistique sera également opérationnelle en mars. "Dans un contexte inflationniste notamment sur l'énergie, le coût des matériaux, ce bâtiment est sorti de terre. C'est aussi possible car la santé financière de l'hôpital est bonne", loue Claire Lapeyronie, maire et présidente du conseil de surveillance de l'établissement. Déjà 2023 avait été marquée par l'ouverture de la première promotion d'élèves aides-soignants à la Blache et par la signature d'une convention avec la CPTS Vallis Bona. 

Un dynamisme qui a pu être éprouvant pour les professionnels de santé alors que "qu'en médecine, l'activité atteint aujourd'hui 200 %, en hospitalisation à domicile 300 % d'activité, témoigne Tanguy Domenges, président de la CME (commission médicale d'établissement). En Ehpad, on atteint 98 % d'occupation avec une prise en charge toujours plus lourde et toujours sans moyen supplémentaire, mais toujours avec avec humanité et bienveillance envers tous nos patients."

"La charge de travail était lourde, mais on a réussi à tenir sans fermer de lits"

En 2023, l'hôpital a passé sa certification, obtenant la note de 95,74 % en validant l'intégralité des critères impératifs. Un important travail a été mené pour obtenir des autorisations supplémentaires : "On a obtenu 30 lits supplémentaires de SMR (services médicaux et de réadaptation), 30 lits d'USLD (unité de soins longue durée) et un centre de ressources territorial (qui sera finalisé cette année)", poursuit Tanguy Domenges. Ce dernier permettra de prendre en charge les patients à domicile, en soutenant les aidants et en conservant le lien social. 

"La charge de travail était lourde, mais on a réussi à tenir sans fermer de lits. Tous les médecins se sont rendus disponibles sur des secteurs qui n'étaient pas les leurs. Aujourd'hui, on voit le bout du tunnel puisqu'on a réussi à recruter cinq médecins depuis cet été et d'autres vont nous rejoindre rapidement", remercie le président de la CME, préoccupé par la démographie médicale en baisse. Un sujet que regarde de près le nouveau directeur départemental de l'ARS du Gard, Guillaume Dubois, présent à cette cérémonie des vœux, sa première depuis sa prise de fonction. "On a ciblé ce territoire comme devant gagner en attractivité afin que les jeunes médecins puissent s'installer. On travaillera ensemble avec toutes les parties prenantes", indique-t-il. 

Marie Meunier

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