ALÈS Le député Verdier s'attaque à l'épineux régime social des indépendants
Créé en 2006, le régime social des indépendants est la caisse de retraite et de santé des professions libérales, artisans et commerçants. Critiqué de toutes parts pour son incohérence et son opacité, il fait aujourd'hui l'objet d'une mission menée par le député du Gard Fabrice Verdier. Objectif : mener une réforme pour 2018.
"J'ai 7000 € à payer dans les semaines à venir. En ce moment, mon restaurant est vide, je ne sais pas comment je vais payer". La situation de Lionel, ce commerçant du centre ville alésien, installé depuis 5 ans, est loin d'être isolée. Ils sont nombreux à se sentir étranglés par le régime social des indépendants tel qu'il est mené aujourd'hui. "On assiste à un profond malaise et à une véritable catastrophe industrielle", constate Fabrice Verdier, député du Gard.
Actuellement, le RSI est calculé sur la base des revenus de l'année "n-1". "Si l'activité de l'année "n" est mauvaise, le commerçant est coincé et contraint de débourser des sommes qu'il n'a pas", observe le député sous l’œil bienveillant du gérant de L'Ambiance, qui acquiesce. "Face à cette problématique, je suis pour l'autoliquidation. On fait le calcul à partir du chiffre d'affaires prévisionnel de l'indépendant, et on régule ensuite par rapport au résultat réel". Une méthode qui peut toutefois générer des problèmes de recouvrement à la fin de l'année, selon certains élus de l'opposition.
Deuxième questionnement et non des moindres, l'absence d'interlocuteur direct. "Quand par miracle, on arrive à joindre quelqu'un, on ne nous donne aucune explication sur les montants faramineux qui nous sont demandés", fustige Lionel. "Les gens pètent les plombs", répète Fabrice Verdier qui souhaite aujourd'hui conserver ce régime tout en améliorant sa transparence. D'ici le 15 septembre, conjointement avec la députée de Vendée Sylviane Bulteau, il mènera donc une mission à la demande du Premier Ministre, où trois scénarii sont envisagés : des réformes internes fortes, une intégration au régime général, ou une fusion avec la MSA (Mutualité sociale agricole). "Un comité de pilotage en évaluera les effets et l'ensemble s'étalera sur trois ans pour faire les choses correctement".
Des mesures importantes qui auront toutefois un coût. "C'est le régime qui paiera", affirme le député, tandis que le RSI est déjà en déséquilibre. Les 2 millions de cotisants versent chaque année 11 milliards d'€ alors que 17 milliards sont redistribués à 3 800 000 bénéficiaires. Aucune proposition n'est prévue dans ce sens. "On ne remet pas en cause la solidarité du régime mais son mode d'application. Il y a une solidarité qui l'équilibre", justifie-t-il.
Société
Voir PlusEnvironnement
CORCONNE Le réseau d'eau s'étend mais pas de permis de construire avant plusieurs années
Gard
GARD Histologe : une nouvelle plateforme contre le mal logement
Patrimoine
ANDUZE En cours de peinture intérieure, le temple devrait rouvrir avant la fin de l'été
Actualités
FAIT DU SOIR À Alès, quai Grabieux, la tour du quartier des Cévennes commence à être démolie
Environnement
SAINT-FÉLIX-DE-PALLIÈRES Mine : le Conseil d'État rejette le pourvoi, l'exploitant contraint de gérer ses résidus miniers
Société
ALÈS Sept jeunes en insertion ont fait équipe sur une Méditerranée hostile
Société
ALÈS Danses interdites pour la feria dans la cathédrale, le diocèse dément et précise
Beaucaire
FAIT DU SOIR Une oliveraie beaucairoise fait des miracles dans la cosmétique
Nîmes
NÎMES Un voyage dépaysant et déracinant
Gard
L’OEIL DANS L’OBJECTIF L'actualité de la semaine en images
Bagnols-Uzès
ROQUEMAURE/SORGUES Plusieurs centaines de collégiens commémorent le « Train fantôme », 80 ans après
Alès-Cévennes
SAINT-PRIVAT-DES-VIEUX Le festival des Cultures urbaines bat son plein sur les communes de l'Agglo
Société
ALÈS Feria : quelques nouveautés au sein d'une mécanique bien huilée
Nîmes