Alors qu'Alès on se félicite de l'installation de 5 000 panneaux photovoltaïques sur les toits des ateliers du Pôle Mécanique -- pour une production de 1 Mégawatt-heure par an -- de l'autre côté du Département, à Beaucaire, c'est l'étonnement, suite à l'annonce d'un avis défavorable concernant le permis de construire de la ferme solaire. Alors bien sûr, l'ampleur des deux projets n'est pas le même. Si à Alès, il s'agit de 5 000 panneaux photovoltaïques sur une surface de 7 000 m², du côté de Beaucaire on a vu plus grand, un des parcs solaires les plus grands d'Europe. Soit 700 ha, pour une puissance de 261 Mwc qui pourrait couvrir la consommation en énergie de 160 000 habitants.  Mais justement n'aurait-on pas vu trop grand ?

La commission d'enquête a remis en fin de semaine son rapport concernant cette ferme ou centrale photovoltaïque. Au programme deux dossiers qui avaient été rendus par la Mairie de Beaucaire avant la fin de l'année : Le Plan d'Urbanisme (PLU) et le permis de construire. Le PLU qui cible des terres agricoles a été reçu favorablement. En revanche le permis de construire s'est, lui, soldé d'un avis défavorable de la part des enquêteurs de la commission qui s'inquiétent du montant de la facture d'électricité des consommateurs, le photovoltaïque ayant le coût plus élevé de toutes les énergies renouvelables. Vient ensuite, parmi d'autres arguments, celui de la dévalorisation de l'image de la Camargue.

Jacques Bourbousson, le maire de Beaucaire qu'Objectif Gard a tenté de joindre en vain, a exprimé son mécontentement au sujet de cette décision dans les colonnes du Midi Libre jeudi et au micro de France Bleu Gard-Lozère ce vendredi matin, précisant que "400 emplois" étaient concernés par ce projet de ferme solaire.

Ce sera, au préfet du Gard, Hugues Bousiges, de donner dans deux mois la décision finale sur la validation ou non de ce permis de construire.