Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 20.12.2012 - tony-duret - 2 min  - vu 279 fois

NÎMES : Françoise Dumas et Fabrice Verdier en visiteurs de prison

Au premier plan, les députés Françoise Dumas et Fabrice Verdier, entourés de deux membres du Secours Catholique Jean-Claude Pons (à gauche) et Edna Simon (entre les deux députés)

Pendant plus de trois heures ce jeudi matin, Françoise Dumas, députée de la première circonscription du Gard et Fabrice Verdier, député de la quatrième circonscription, ont visité la maison d’arrêt de Nîmes. Cette visite, prévue de longue date, tombe au lendemain d’un mouvement de protestation des surveillants pénitentiaires (lire notre article d’hier) qui réagissaient contre la surpopulation dans cette maison d’arrêt, qui est le deuxième bâtiment le plus fréquenté de métropole. A leur sortie, les deux députés confirment ce manque de place alarmant. Françoise Dumas la première : « Il y a une surpopulation de 245% avec des cellules prévues pour une personne où trois détenus sont contraints de vivre ensemble. Il y a une quarantaine de cellules où des matelas sont disposés à même le sol. Au parloir, ce n’est pas beaucoup mieux : entre 80 et 120 détenus reçoivent leurs familles en même temps. C’est extrêmement difficile à gérer. Et il faut aussi penser aux enfants qui viennent voir un membre de leur famille ».

Fabrice Verdier, lui, s’engage à faire connaître la situation de la maison d’arrêt de Nîmes : « Je vais relayer les revendications et rappeler à la ministre les conditions de détention. Mais, Christiane Taubira (l’actuelle Garde des Sceaux, NDLR) est au pouvoir depuis six mois. Elle doit récupérer un bilan de dix ans ».

Concrètement, pour que les conditions de vie s’améliorent, les deux élus comptent sur l’agrandissement de la maison d’arrêt dont le début des travaux est prévu en 2013. Françoise Dumas a d’autres idées : « Il faudrait que l’ensemble des postes vacants soient remplacés. On pourrait aussi solliciter des clubs sportifs, des moniteurs de sport, des sportifs qui viendraient parler de leur métier et faire du sport avec les détenus ».  Fabrice Verdier rebondit : « Et si un dentiste pouvait venir bénévolement trois ou quatre demi-journées par semaine pour soigner les détenus, il serait le bienvenu. Il y a tout le matériel à sa disposition ».

Après avoir salué l’un et l’autre le formidable travail et la qualité du personnel pénitentiaire, Françoise Dumas souligne un problème plus général : « Il faut intervenir sur tout le système en luttant prioritairement contre la délinquance. Il faut à tout prix éviter que les gens se retrouvent ici. » Et son homologue de conclure : « Parce que mettre quelqu’un en prison, c’est un échec collectif de la société ».

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

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