Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 24.05.2013 - stephanie-marin - 2 min  - vu 493 fois

SANTÉ Malgré le froid et les récents épisodes pluvieux, les allergies sont bien de saison !

Les docteurs Durand (pédiatrie), Guerzou (pneumologie) et Gaillard (allergologue) du Centre hospitalier Alès-Cévennes préconisent un dépistage des alergies précoce. Photo DR/S.Ma

En raison du mauvais temps, les fruits et légumes accuseront un retard de deux à trois semaines selon les producteurs. Toujours à cause, ou grâce à la météo maussade qui s'apparente plus à un prolongement de l'hiver qu'à un véritable printemps, la saison des allergies respiratoires a, elle aussi été quelque peu décalée, pour la pollinose en tous cas. Mais pour près de 18 millions de Français elle aura bien lieu. La faute aux cyprès, oliviers et autres graminées qui poussent dans nos paysages sur tout le bassin méditerranéen, aux bouleaux pour le Nord de la France. Ils répandent leurs pollens un peu partout, jusque dans nos nez et nos gorges. "Et la pollution atmosphérique favorise la dispersion de ces pollens qui deviennent plus agressifs" précise le Docteur Guerzou, responsable du service pneumologie au Centre hospitalier Alès-Cévennes, accompagné du Docteur Durand, responsable du service pédiatrie et du Docteur Gaillard, allergologue.

Les trois docteurs ont constaté une recrudescence des cas d'allergies respiratoires, preuve en est, à ce jour, 20% de la population est touchée par les allergies respiratoires, en 1968, ils n'étaient que 3,8%. L'Organisation mondiale de santé considère l'allergie comme étant la quatrième maladie dans le monde après le cancer, les pathologies cardiovasculaires et le sida. Les cyprès que l'on retrouve sur le bassin méditerranéen depuis plus de 2 000 ans, n'est pas la seule cause de ses allergies. "Nos habitations ont changé. Nous avons des chauffages, des climatisations, nos maisons sont moins aérées qu'avant et ainsi, les acariens et les moisissures se font plus en plus nombreux" explique le docteur Gaillard.

Naît-on allergique ou le devient-on ?

Les allergies respiratoires sont souvent constatés chez les adolescents et les jeunes adultes. Elles peuvent aussi touchées les enfants. Naît-on allergique ou le devient-on ? La question reste posée. Mais une chose est sûre, dès les premiers symptômes apparaissent, comme la rhino-conjonctivite, il faut se rendre chez son médecin. "A partir de l'âge de cinq ans, après avoir fait un diagnostic biologique afin de déterminer la molécule allergisante, on peut procéder à une désensibilisation. Il est important de déceler très tôt les allergies, avant qu'elles n'atteignent les voies respiratoires basses et qu'elles se transforment en asthme" prévient le docteur Guerzon. Une désensibilisation consiste à réhabituer progressivement l'organisme à l'allergène mis en cause, en lui administrant des doses croissantes d'un vaccin allergénique, jusqu'à obtenir la dose efficace. Une pratique qui doit se faire en milieu hospitalier. Et pour les enfants qui ont moins de cinq ans ? "Nous les traitons avec des antihistaminiques" répond le Docteur Durand. Bon à savoir, si l'allergie n'est pas héréditaire, lorsqu’on a un parent allergique, on a deux fois plus de risque d’être soi-même allergique. Les risques s’élèvent à 75 % dès lors que les deux parents sont allergiques.

Stéphanie MARIN

stephanie.marin@objectifgard.com

Stéphanie Marin

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