Si le vin doit être consommé avec modération, Bernard Angelras, le président du Syndicat des vignerons de l’AOC Costières de Nîmes, parle sans aucune modération de ce vin qu’il aime tant et dont il est probablement le meilleur ambassadeur, après le vin lui-même. Depuis 1989 et la naissance officielle des « Costières de Nîmes », la petite appellation ne cesse de monter : « Nous avons vendu 26 millions de bouteilles soit quasiment une par minute ! », se réjouit Bernard Angelras. « Ça commence à faire du bruit, poursuit-il. On réalise un chiffre d’affaires de 34 millions d’euros dont la moitié à l’export ».

A l'export, les bouteilles de Costières sont vendues en grande majorité aux USA (18%), au Canada (14%), au Royaume-Uni (14%) et en Chine (12%). Mais il n’y a pas que le monde entier qui s’intéresse à la production viticole de l’agglo de Nîmes, les nîmois eux-mêmes n’hésitent pas à se pencher sur la bouteille : « On a vendu 20 000 verres cette année pendant les neuf jeudis de Nîmes. Pour vous donner une idée, la première année on était à 3 500 verres », ajoute le président du syndicat qui envisage, dans les années à venir, de hiérarchiser les vins : « On peut avoir l’ambition d’avoir un cru un jour ». La consécration pourrait être bien plus rapide. Samedi dernier, Jeb Dunnuck, un critique de vin de renom, a fait une halte aux Costières. Un bon mot du dégustateur pourrait asseoir la réputation de l’AOC. Enfin, pour ceux qui veulent jouer à leur tour aux dégustateurs pendant la Feria, ils devront se rendre à la rue Fresques où des animations seront proposées par les commerçants de la rue.

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TD