Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 07.10.2013 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 191 fois

GARD. Service à la personne : La mobilisation se dessine doucement mais surement

D.R/C.M

Créé en juillet dernier au sein de la CGT, un collectif d'Aides à domicile et d'auxiliaires de vie s'emploie à défendre les droits des salariés afin de faire du service à la personne, une véritable filière d'avenir.

Dans le Gard, le secteur pèse lourd : plus de 5.000 personnes employées, des femmes pour la plupart, réparties dans une centaine d'associations, telle que Présence 30 qui compte près de 1500 salariées. Qualifiée de "filière d'avenir", le secteur du service à la personne n'en reste pas moins précarisé. En cause : "les employeurs abusifs, associations et sociétés privées confondues". Et une filière "qui doit encore se structurer et se valoriser", explique Pascale Seguin, porte-parole du collectif Aides à domicile CGT, créé début juillet dans le Gard.

Isolées. "Nous sommes des travailleuses isolées (…) Les employées sont dans des situations précaires et une fois le soir à la maison, elle n'ont pas la force de s'informer sur le droit du travail ou de leur convention collective. Cela les rend vulnérables", reconnait Pascale Seguin. Petits contrats éparpillés aux quatre coins de la ville, mi-temps subis et salaires faibles… Les difficiles conditions de travail ne sont pas les seuls maux de la profession. "Les abus des employeurs sont nombreux dans le secteur. Regardez aux Prud'hommes, les dossiers s'empilent : vous avez par exemple des entreprises privées qui mettent fin aux contrats sans verser d'indemnité de licenciement", avance Marie Ferrer, animatrice du collectif.

D'où l'idée de "se regrouper pour faire valoir nos revendications". "Plusieurs initiatives de ce genre ont poussé dans les Unions départementales CGT de notre région", ajoute Bruno Rivier, animateur à l'union départemental CGT du Gard. "Nous voulons améliorer nos conditions de travail. Cela nous permettra de rendre un service de meilleur qualité aux personnes dépendantes", insiste Claudine Lalauze.

Conseil général. Chef de file de la protection sociale et distributeur de l'APA (Allocation Personnalisé d'Autonomie), le nouveau collectif appelle le conseil général à "suivre les dossiers". "Parfois un usager a besoin d'une auxiliaire de vie formée. A défaut d'en trouver, l'association ou l'entreprise envoie une aide à domicile, non qualifiée", assure Laura Pugnere, membre du collectif. "Les employées sont en demande. Il faut structurer cette filière et revaloriser nos salaires dans le cadre de notre convention collective", conclue Pascale Seguin, pour que ce secteur obtienne enfin la reconnaissance qu'il mérite.

Contact : aidesadomicilecgt30@laposte.net – Tel : 04 66 28 72 87

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard. com

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