Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 20.10.2013 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 200 fois

MUSEE DE LA ROMANITE. Volée de bois vert (et rouge) contre le projet de Jean-Paul Fournier

Maquette du projet présenté en janvier dernier à Paris. D.R/C.M

Après le vote d'une subvention de 5 millions d'euros pour le Musée de la romanité, par le conseil communautaire, la gauche de la gauche exprime sa vive opposition au projet. Le Musée de la romanité reste l'un des enjeux des municipales nîmoises. 

Jean-Paul Fournier. D.R/C.M

Pauvre petit musée… Pas encore sorti de terre qu'il reçoit déjà une volée de bois vert (et rouge) de l'opposition. Inutile de préciser que le projet du maire Jean-Paul Fournier est déjà bien ancré dans le débat pour les municipales nîmoises. D'un côté la majorité UMP et certains commerçants du centre-ville, notamment ceux de la rue de la République, satisfaits à l'idée de créer un nouvel outil touristique et un hôte “adéquat“, pour exposer les trésors romains de la cité.

Coût du projet. De l'autre, les opposants au musée : candidats déclarés ou non à la mairie de Nîmes. Il y a d'abord le PS mais aussi l'UDI, pas très emballés par l'idée. Ces derniers préféreraient que la municipalité finance d'autres projets… Reste à savoir lesquels. "Il y a d'autres choses à faire plus urgentes. On devrait attendre, surtout à la vielle d'une échéance électorale", s'était prononcée Françoise Dumas, candidate PS aux municipales. Par la voix de l'adjoint aux finances Yvan Lachaud, l'UDI émet de sérieuses réserves quant à la création de cette bâtisse de 10.000 m2. Selon lui, la facture serait salée : 90 millions d'euros contre 60, selon l'équipe Fournier.

Françoise Dumas. D.R/C.M

Les critiques les plus vives proviennent du Front de gauche, du groupe écologiste et du Front national. Après le coût du projet, Yoan Gillet, candidat frontiste, avait taclé le maire : "Il eût été judicieux de commencer par solliciter des partenaires financiers avant même d'entamer ce projet". Sollicité, le président du conseil général a expliqué sa volonté de ne pas financer un tel projet, qui ne fait pas parti des compétences de sa collectivité.

La semaine dernière, le brasier a été rallumé par la délibération du conseil communautaire, attribuant 5 millions d'euros au projet. A travers deux communiqués distincts, le présidente du groupe communiste au conseil municipal, Catherine Bernié-Boissard, et la candidate Front de gauche aux prochaines municipales nîmoises, Sylvette Fayet sont montées au créneau.

Catherine Bernié-Boissard s'interroge d'abord sur cette subvention, attribuée par les élus communautaires : ""Dans ce contexte, pour tenir l'engagement pris, pouvez-vous solennellement indiquer à la population que la communauté d'agglomération n'instaurera pas une taxe additionnelle qui viendrait alourdir les impôts locaux déjà très élevés?".

Sylvette Fayet D.R/C.M

"Ce projet de musée va coûter 60 millions d'euros aux nîmois, chiffres qui seront certainement dépassés sans parler des coûts de fonctionnement. Rappelons qu'un tel musée existe déjà à Arles et un autre se construit à Narbonne. Il y a certainement d'autres urgences à Nîmes", rétorque Sylvette Fayet. Et d'assurer que si le Front de gauche est élu : "nous ne poursuivrons pas ce projet dispendieux et non prioritaire". Reste à savoir ce que décideront les Nîmois…

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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