ALES. La manifestation du 1er mai contre la politique "de droite" menée par le gouvernement
Environ 500 personnes étaient présentes ce matin pour la traditionnelle manifestation du 1er mai à Alès. CGT, FO, PCF, FSU Lutte ouvrière, Front de Gauche et le Collectif d'action contre le chômage à Alès ont défilé dans le centre-ville, de la mairie à la place Barbusse. Leur mot d'ordre : lutter contre la politique "de droite" menée par un gouvernement "censé être de gauche".
"Nous voulons combattre des lois scélérates", affirmait ce matin Bernard Vire, secrétaire générale de la section CGT. Et d'ajouter : "L'ANI (Accord national interprofessionnel), le pacte de responsabilité, ces lois ne sont pas de gauche. Il faut prendre les choses autrement. En augmentant le SMIC, on réamorcerait la pompe et on relancerait la consommation pour remplir les bons de commande et donc créer de l'emploi. La question des exonérations aux grands patrons n'est pas nouvelle, et elle a commencé il y a des années. Le chômage a-t-il diminué pour autant? Je rappelle que c'est surtout à ceux que ce pacte profitera".
Le Collectif d'action contre le chômage et la précarité à Alès et en Cévennes était également présent ce matin pour faire entendre leur voix : "Cette manifestation de la fête du travail concerne aussi ceux qui sont demandeurs d'emploi. On compte 48 000 chômeurs de catégorie A dans le Gard et ce pacte de responsabilité ne sera pas efficace. Si l'on descend les charges, les entreprises qui ont des problèmes de trésorerie boucheront les trous bien avant d'embaucher", assure Franck Lucie, président du collectif. "De mon côté, j'ai toujours refusé d'être à la botte d'un patron et j'ai toujours travaillé à mon compte".
Les grands absents de ce matin étaient, comme en national, la CFDT et la CFTC, syndicats réformistes qui ont voté le pacte de responsabilité voulu par le gouvernement en mars dernier, à savoir 30 milliards de baisse d'impôts ou de charges pour les entreprises, en échange de promesses de créations d'emploi non chiffrées. "Je suis pour un syndicalisme qui s'insurge et proteste contre les inégalités. Mais qui propose et s'engage aussi pour obtenir des résultats", a martelé Laurent Berger, patron de la CFDT, ce matin sur Europe1, marquant sa différence avec la CGT (syndicat radical). Pour la deuxième année de suite, les deux syndicats ne défilent pas ensemble aujourd'hui.
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