LA ROQUE-SUR-CÈZE Le « nouveau » Pont Charles Martel inauguré

Il avait échappé aux bombardements, mais pas à la crue de la Cèze en 2002 ni à un chauffeur de poids lourd peu scrupuleux en 2003.
Le pont Charles-Martel, construit à La Roque-sur-Cèze au 13e siècle, était depuis sérieusement endommagé au niveau des parapets. C’est désormais du passé : après plusieurs mois de travaux, le pont est de nouveau flambant.
« Comme Sisyphe »
Le préfet du Gard Didier Martin, le vice-président de la région Languedoc-Roussillon Jean-Christian Rey et le conseiller général Alexandre Pissas étaient à la Roque ce matin en compagnie du maire Edmond Jouvenel pour inaugurer ce « nouveau » pont.
Le maire a fait part de sa satisfaction, après « s’être retrouvé face à ce dossier comme Sisyphe avec son rocher » à son élection en 2008. Il faut dire que le coût de la rénovation, 640 000 euros, était bien trop élevé pour la petite commune.
Il a donc fallu se mettre en recherche de financements, et c’est ainsi que l’état (251 000 euros), le département (314 000 euros) et la région (40 000 euros) ont participé, laissant à la commune une charge de 35 000 euros.
35 000 véhicules sur le pont l’été dernier
Le maire a également insisté sur « la nécessité d’un deuxième franchissement de la Cèze », expliquant qu’en juillet et août dernier, plus de 35 000 véhicules avaient passé le pont Charles Martel, qui est de plus en sens unique…
Le conseiller général et maire de Tresques Alexandre Pissas est revenu sur une des principales difficultés rencontrées : « une route départementale sur un monument historique. » Une rareté qui a donc compliqué la tâche.
Le président de l’agglo du Gard Rhodanien et vice-président de la région Jean-Christian Rey a quant à lui salué ce « symbole de l’union » entre les communes, dont La Roque-sur-Cèze, « un fleuron de l’activité touristique du territoire. »
Le préfet du Gard Didier Martin a souligné que cette rénovation démontrait que « l’État continue d’accompagner la restauration et la valorisation du patrimoine historique », avant de citer Newton : « Il faudrait qu’on construise un peu moins de murs et un peu plus de ponts. »
Une citation qui a dû certainement plaire au maire Edmond Jouvenel.
Thierry ALLARD