Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 30.10.2014 - eloise-levesque - 3 min  - vu 460 fois

ALÈS Mention bien pour Les Triplettes de Belleville Go Ouest

Eglantine Rivière, alias Rose. DR

Pour la deuxième soirée consécutive, la comédie musicale des Triplettes de Belleville, suite du film d'animation du même nom, a fait salle comble hier soir au Cratère d'Alès, devant un public souvent séduit, parfois déçu. 

20h15. Le public alésien attend l'ouverture des portes dans la plus grande décontraction. "On sait pas à quoi s'attendre. On espère de l'originalité et de la bonne humeur", lancent Christine et Régis de St-Privat-des-Vieux. Le défi est effectivement de taille pour la réalisateur Sylvain Chomet et son équipe artistique, qui espèrent donner fidèlement vie à l'univers déjanté des triplettes tout en proposant de la nouveauté.

Le spectacle démarre en ombres chinoises, comme un rappel au film qui pose le décor et les couleurs de cette version vivante du film nominé aux Oscars. Puis les triplettes entrent en scène avec le fameux petit fils sur son vélo. Un vélo auquel il est tellement attaché que le metteur en scène a choisi un mannequin aux mollets musclés pour l'interpréter. Ils roulent ensemble en direction de l'ouest et traversent de nombreuses contrées. La musique démarre, les triplettes donnent de la voix, le public sourit. Même si le décor est simpliste et n'est pour l'instant représenté que par un écran où défilent des paysages, la personnification des triplettes est troublante et le son transporte les spectateurs.

Déboulent alors sur scène trois frères qui passent leur temps à tirer sur tout ce qui bouge. Ils fabriquent pour le compte d’un certain Colonel Parker - joué par un Laurent Ournac à l'accent allemand - un immonde élixir de jeunesse à base de poulet et d’humain. Le Colonel Parker, alors en visite chez les Chicken Brothers, est fasciné par la machine à pédales et Champion, le petit-fils. Il emmène la joyeuse bande chez son protégé le king Elvis, au grand désespoir des prisonnières qui trouvent toujours un subterfuge fantaisiste pour s'en sortir.

Les triplettes grossièrement cachées chez le King interprété par Laurent Ournac. Eloïse Levesque/Objectif Gard

Après moult péripéties, la représentation se termine par un spectacle réunissant un King au sommet de sa forme malgré ses rondeurs mal dissimulées, et les triplettes en mode années 60 qui ne font que rajeunir.

Un jeu efficace qui relève une histoire parfois bancale

Le jeu des comédiens - subtil et drôle -, et la musique - composée par Dada et Franck Monbaylet - ont fait unanimité auprès du public à la sortie de la deuxième hier soir. "Les acteurs et les musiciens se sont bien complétés et l'interprétation était intéressante. C'était surprenant et très chouette", a noté Sophie, résidant à Alès. "Au départ j'étais un peu gênée. Les cow-boy et les poules étaient de mauvais goût. Mais je me suis rapidement laissée embarquée", a précisé Hélène, d'Ardèche. Même les quelques enfants présents étaient ravis. "C'était super", a sobrement ajouté Camille, 10 ans.

Mme Souza, jamais sans son chien. DR

Le rythme et la mise en scène ont toutefois divisé les impressions. "C'est une bonne suite. Ça change des comédies classiques. Les postures et les costumes étaient très bien réussis. Cependant, on a pas compris toute l'histoire et on a assisté à quelques moments de flottements", a souligné Stéphane. "C'est vrai que je n'ai pas tout saisi, mais ça ne m'a pas gêné", a indiqué Laurence. Et à Emmanuelle de justifier : "Les personnages ont tous des accents et ça empêche la bonne compréhension du scénario". Francis, de Lédignan, a quant à lui boudé cette adaptation. "Ca manquait de liant et de pêche. On sent que le spectacle n'est pas rodé. Je ne suis pas déçu mais perplexe".

Dernière représentation ce soir à 17h à Alès. La troupe part ensuite à Martigues le 17 octobre puis à Chalon-en-Champagne.

Eloïse Levesque

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