Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 05.07.2015 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 117 fois

GARD Lutte contre le djihadisme : Laurent Burgoa avance ses propositions

Photo : droits réservés.

Le leader du groupe d'opposition des Républicains dans le Gard souhaite que le Département prenne toute sa part dans la lutte contre le djihadisme. 

Le chef de file du Bon Sens Républicain, Laurent Burgoa (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

"Sur les 1500 ressortissants français radicalisés, environ 10% sont issus de notre territoire", a écrit Laurent Burgoa, dans sa missive à l'attention du président PS du conseil départemental. La semaine dernière, l'opposant du Bon Sens Républicain a participé à une réunion de travail avec le président des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti. L'objectif : s'inspirer de la politique du Niçois et, si possible, la transplanter dans le Gard. Lors de la campagne des départementales, Laurent Burgoa n'avait pas tarit d'éloges son camarade Républicain, notamment sur la question des moyens mis en place pour lutter contre la fraude au RSA.

Cette fois, c'est un sujet ô combien d'actualité qui préoccupe le Gardois : la lutte contre le djihadisme. Si le Département n'a aucun pouvoir régalien, Laurent Burgoa souhaite que la collectivité prenne toute sa part dans ce combat, au titre de sa compétence Protection de l'enfance. Pour ce faire, cinq propositions ont été mises sur la table. Parmi les plus concrètes : la formation des fonctionnaires pour qu'ils soient capables "de répondre à un jeune tenté par le djihad". Une mesure qui s'accompagne d'une coopération resserrée avec les services de la préfecture afin de "signaler tout comportement suspect".

Laurent Burgoa propose aussi la mise en place d'un numéro vert. Un dispositif qui existe déjà au niveau national (0 800 00 56 96). "Un service socio-éducatif sera déployé pour aider les parents dans les cas qui relèvent de la Protection de l'enfance" et, des "voyages de la mémoire" pourront également être proposés. "Ces mesures pourront être financées par l'audit qui a été voté à la dernière session puisqu'il doit dégager des économies", croit l'un des proches de l'élu Républicain.

Favorable au "contrat parental"

Promesse de campagne, Laurent Burgoa milite pour la mise en place d'un contrat parental. Invité de la Rédaction d'Objectifgard, le candiat avait développer sa proposition: "si un adolescent auteur de tags est interpellé, nous proposerons aux parents de signer un contrat, qui pourrait comporter de nettoyer ces dégradations. Si les parents refusent, alors la société ne viendra plus en aide à ses familles". Dans le cas présent : "si une famille laisse partir un enfant et qu'elle a été au préalable reçue par nos services, le Département pourrait lui couper ses aides".

Au centre : Jean-Michel Suau, vice-président de la Protection de l'Enfance. Photo : EL/OG

Pour l'heure, aucun précédent n'a été répertorié en France. Seul les Alpes-Maritimes a pu couper le RSA d'un de ses bénéficiaires, parti en Syrie. À savoir que l'attribution des prestations sociales dépend, non pas de la nationalité, mais de la résidence sur le territoire français.

Quel consensus au Département ?

Pour parvenir au consensus dans une majorité relative, le président Denis Bouad va devoir jongler  avec sa droite et sa gauche (PCF). Cette dernière étant farouchement opposée aux mesures visant à limiter ou supprimer les aides sociales. Les discussions promettent donc d'être houleuses au Département. D'autant plus que le vice-président en charge de la Protection de l'Enfance n'est autre que Jean-Michel Suau. Un communiste qui n'a pas jamais eu de difficultés à dire tout le mal qu'il pensait des propositions des Républicains…

Coralie Mollaret

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