Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 20.10.2015 - baptiste-manzinali - 2 min  - vu 203 fois

GARD Les syndicats privés de subventions par le Conseil départemental

L'intersyndical uni contre la suspension de leurs subventions au Conseil départemental. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Le 9 juillet dernier, la droite gardoise du Conseil départemental faisait front pour voter contre l'attribution d'une subvention à l'ensemble des syndicats. Un coup dur qui a du mal à passer.

Jamais le département ne s'était opposé à cette subvention auparavant, aussi loin que se souvient Simon Gévaudan, représentant CGT. "La droite ne l'avait jamais fait et jusqu'ici, le FN ne siégeait pas." Mais depuis les dernières élections, les cartes ont été rebattues. Avec 22 élus de gauche contre 24 de droite, le président PS Denis Bouad doit composer en minorité. Le 9 juillet dernier,  c'est donc l'opposition menée par le Bon Sens Républicain et le Front National confondus qui a voté contre une subvention distribuée à l'ensemble des organisations syndicales gardoises. En 2014, elle avait déjà diminué et était passée à 200 000 euros au total, ce qui représentait entre 20 % et 50 % de leurs ressources.

Après avoir contacté les élus pour demander de revoter l'attribution des subventions lors de la prochaine séance du 23 octobre, seules trois réponses leurs sont parvenues dont deux de Christian Bastid qui invite à reformuler la demande et affirme vouloir réinscrire la question à l'ordre du jour, et une de Laurent Burgoa, moins sympathique : "L'argent du contribuable, qui se fait rare en ces temps de crise, ne doit en aucun cas servir à financer des mouvements syndicaux." Une réponse qui passe mal à l'intersyndical où l'on accuse depuis longtemps un manque de moyen. "Au FSU, nous vivotons dans des locaux à la limite de l'effondrement" indique Emmanuel Bois. À l'Union Locale de la CGT, avenue Georges Dayan, Simon Gévaudan pointe le même problème : "Nous avons deux bureaux où il y a des fuites du toit. Il pleut à l'intérieur, on en est là".

Seules ressources avec les cotisations, les subventions du Conseil départemental vont manquer à l'organisation et à la défense des salariés. Moins de permanence, moins de réunions syndicales, moins de tracts, "Nous ne sommes pas payés, nous faisons cela à titre bénévole. S'il faut aller au Vigan pour défendre un employé, on ne pourra simplement plus." Un rassemblement est prévu le 23 octobre devant le Conseil départemental, jour de la prochaine délibération.

Baptiste Manzinali

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