Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 10.11.2015 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 222 fois

NÎMES Les collégiens auront le choix entre deux établissements

85% des collégiens de Condorcet sont issus d'une PCS (professions et catégories socioprofessionnelles, anciennement CSP) défavorisée niveau 4. Photo : droits réservés.

Pour la rentrée 2016, le Département va proposer aux collégiens de choisir entre deux établissements, dont un ne relevant pas de leur lieu d'habitation. Objectif affiché par la gauche : favoriser la mixité sociale et lutter contre les discriminations.

Ce matin à l'occasion de la journée de l'Éducation, le président socialiste du Département (dont l'une des missions est la gestion des collèges) a dévoilé sa volonté "de créer pour la rentrée prochaine des secteurs où les parents et les élèves bénéficieront de plusieurs collèges 'd’affectation'". Cette annonce coïncide avec celle de la ministre de l'Éducation nationale qui a dévoilé, ce matin, l'expérimentation de la multisectoralisation dans 17 départements*. Concrètement, les collégiens auront le choix d'être affectés dans d'autres collèges qui ne dépendent pas de leur lieu d'habitation, comme le prévoit la carte scolaire. Si le gouvernement étendra le choix à plusieurs établissements, le Département, lui, limite sa mesure à deux collèges, dont un qui ne dépend pas du secteur géographique. Pour mettre en place cette mesure, la Majorité s'appuie sur un texte voté en 2013 visant à créer des secteurs multicollèges.

Les élèves nîmois seuls concernés 

"Cela fait longtemps que nous y réfléchissons, notamment lorsque l'ancien vice-président délégué aux collèges Juan Martinez était aux affaires", justifie sa successeure Nathalie Nury. Toutefois, l'exécutif n'est pas avare de commentaires concernant les modalités d'application de sa mesure, même si l'on sait qu'elle ne concernera que les collégiens nîmois. Au nombre de 5 400, ils se répartissent dans douze établissements dont cinq classés en REP ou REP+ (Réseau d'éducation prioritaire). "Avant d'entrer dans le détail, nous devons attendre que la proposition soit validée en CDEN (Conseil Départemental de l'Éducation Nationale) le 20 novembre puis en commission permanente au Département le 26 novembre", explique Nathalie Nury qui assure cependant que "notre projet est réalisable. Nous avons tout calculé, les effectifs des établissements pouvant accueillir ces jeunes ne sont pas saturés".

L'objectif qui motive les élus départementaux est sensiblement le même que celui de Najat Vallaud-Belkacem : "Favoriser la mixité sociale est le rôle que doit jouer le collège et plus largement l'école pour  lutter contre les discriminations", affiche le président Denis Bouad.

Coralie Mollaret

Lire aussi : NÎMES Violences scolaires : les professeurs du collège Condorcet poursuivent leur droit de retrait

*Il s'agit du Doubs, de la Haute-Loire, du Puy-de-Dôme, de la Seine-Saint-Denis, de la Haute-Savoie, de la Loire, de l'Hérault, de la Meurthe-et-Moselle, du Maine-et-Loire, de l'Eure-et-Loir, de l'Indre-et-Loire, de Paris, de la Charente-Maritime, de l'Ille-et-Vilaine, du Bas-Rhin, du Tarn et de la Haute-Garonne.

Coralie Mollaret

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