Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 17.11.2015 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 151 fois

GARD Le préfet Didier Martin sur le pied de guerre

Didier Martin, 49 ans, est le préfet du Gard depuis deux ans. Photo : Coralie Mollaret.

Le représentant de l'État dans le Gard a vu ses pouvoirs élargis après le  déclenchement de l'état d'urgence. Avec les communes qui ont également un pouvoir de police, Didier Martin assure la sécurité des Gardois dans une "France en guerre".

Les attentats de Paris et Saint-Denis ont levé le voile sur une réalité peu flagrante jusqu'alors : la France est en guerre. Et à situation exceptionnelle, moyens exceptionnels : au lendemain des attaques meurtrières, le conseil des ministres a déclenché l'état d'urgence sur l'ensemble du territoire métropolitain et en Corse. Pour une période de douze jours, les pouvoirs administratifs sont renforcés afin d'assurer "le maintien de l'ordre public et de prévenir de nouveaux attentats terroristes sur le territoire". Jeudi, les députés prolongeront au travers d'une loi l'état d'urgence pour une durée de trois mois.

Préfet : quels pouvoirs exceptionnels ?

Dans le Gard, c'est le préfet Didier Martin, dépositaire de l'autorité de l'État, qui assure ces nouvelles prérogatives. Notre département, "comme pour l'ensemble des départements de l'arc méditerranéen suscite une attention particulière". Depuis samedi, les forces de l'ordre (450 policiers et 900 gendarmes pour 725 000 Gardois) sont mobilisées. "Les patrouilles sont renforcées sur les lieux sensibles comme la gare, l'aéroport, le site de Marcoule, les bâtiments publics…", explique le préfet qui a avancé le plan hold-up afin de renforcer la présence policière dans les centres commerciaux. Cette opération traduit d'ailleurs la coopération renforcée qu'entretiennent fonctionnaires d'État avec policiers municipaux. "En fin d'après-midi, une trentenaire d'agents est mobilisée en centre-ville", explique l'adjoint à la sécurité à la ville de Nîmes, Richard Tibérino.

Par ailleurs, l'état d'urgence permet au préfet (pourvoir administratif) d'ordonner des perquisitions. S'il coopère avec les services de justice, en situation normale ce sont les magistrats qui déclenchent de telles opérations. Cette nuit, plusieurs perquisitions administratives ont été menées à Valdegour et dans les quartiers Chemin-Bas/Mas-de-Mingue. Pour l'heure, Didier Martin se refuse à communiquer sur le nombre d'opérations : "le traitement judiciaire est en cours. Je peux simplement vous dire que ces perquisitions se déroulent aussi bien en zone urbaine que rurale".

Autre prérogative : l'assignation à résidence. Hier matin, des gendarmes ont assigné à résidence un habitant de Cendras, qui fait l'objectif d'une fiche S pour "atteinte à la sécurité de l'État". Toutefois, Didier Martin tient à préciser : "il y a beaucoup de confusion : les fiches S ne relèvent pas toutes du terrorisme, certaines personnes comme des altermondialistes ou zadistes nécessitent un suivi particulier". Quant aux assignations à résidence, "les personnes doivent pointer plusieurs fois par jour au commissariat", ajoute Didier Martin qui doit cet après-midi se rendre à Paris avec l'ensemble des préfets de France. Une réunion qui décidera des actions à suivre sur le territoire pour lutter contre le djihadisme.

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Coralie Mollaret

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