Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 21.06.2016 - anthony-maurin - 3 min  - vu 324 fois

GARD Cécile Duflot, à Nîmes, soutient le Cévenol et les lignes méprisées

Cécile Duflot soutient le Cévenol juin 2016 (Photo Anthony Maurin) (1)

Cécile Duflot soutient le Cévenol et dénonce une politique tarifaire en hausse et un maillage territorial en berne (Photo Anthony Maurin).

Pile 2 mois après le lancement des Etats généraux du Rail et de l’Intermodalité en Région, l'ancienne Ministre Europe Ecologie Les Verts venait à Nîmes défendre le Cévenol, un train et une ligne en péril qui désenclavent une bonne partie du massif cher à l'UNSECO.

"Si on veut tuer le train, il suffit de le désorganiser!" lançait peu de temps après son arrivée en gare de Nîmes Cécile Duflot. "Le Cévenol et d'autres trains sont méprisés alors que les transports en commun doivent être développés. La politique ferroviaire n'est pas satisfaisante car le TGV a vu ses tarifs exploser. Défendre le Cévenol, c'est défendre tous les habitants de la ligne mais c'est aussi lutter contre le mépris de ces territoires".

C'est peut-être la raison pour laquelle, les écologistes en tête, la Région vient de lancer ses Etats Généraux du Rail et de l'Intermodalité."Nous sommes en première ligne! Les gens sont ulcérés et nos envies sont fortes. Pour la France entière, seuls 2 trains de nuit devraient survivre, c'est insupportable! Partout, on nous demande de rouvrir des lignes et les arguments sont bons! Depuis 50 ans, on supprime des trains et des lignes mais l'histoire est sur le point de basculer. Dans le Gard, 2 lignes sont à nos yeux prioritaires, celle de la rive droite du Rhône et celle entre Alès et Bessèges. En Région, 14 lignes pourraient être rouvertes" lançait Christian Dupraz, conseiller régional délégué aux Etats généraux du Rail et de l’Intermodalité.

Un investissement "sobre et efficace"

Selon les chiffres donnés, la modernisation de la ligne du Cévenol coûterait environ 300 millions d'euros pour gagner 90 minutes de trajet. On est très loin des 8 milliards lâchés pour la LGV bordelaise! Cet investissement "sobre et efficace" améliorerait l'offre tout en augmentant le nombre de trains quotidiens et diviserait par 2 le prix du billet par rapport au TGV! En plus, les périlleuses correspondances de Lyon ne seraient qu'un mauvais souvenir...

Dans cette affaire, tout est histoire de maillage territorial, de politique tarifaire et de vision du développement économique de certaines régions françaises. Mais quand on parle d'environnement, évidemment, Cécile Duflot poursuit son discours. "Ces derniers temps, il y a un contresens écologique évident... Sur des courtes distances, il n'y a pas pire que l'avion et son bilan carbone néfaste. Il n'y a pas que les grandes villes qui doivent être desservies. Le train, c'est le désenclavement, la régularité, le maillage et le bilan carbone favorable!". Selon l'ancienne Ministre, le tout TGV aurait fragilisé d'autres lignes et les perdre serait une catastrophe... Le capital ferroviaire qui fait la force de la France serait bien difficile à remettre au goût du jour.

"Techniquement, on organise la baisse de fréquentation"

Sur le site Internet de la SNCF, le Cévenol n'est pas proposé aux voyageurs... "Techniquement, on organise la baisse de fréquentation sur ces lignes pour en justifier la fermeture. Par exemple, le week-end dernier, 2 Cévenols ont été annulé sans trop de raison! Pourtant, cette ligne a une histoire et a de l'avenir... Les gens retournent s'installer dans ces régions un temps désertées, la vie connectée va rapprocher les populations et on est en train d'hypothéquer l'avenir de cette région!" affirmait Cécile Duflot.

Mais quand on parle du Cévenol, on parle aussi de son passage en gare centrale de Nîmes... Contrairement à la future gare de Manduel, l'arrivée en centre-ville des ces trains plaît aux écolos. "La gare de Nîmes-centre est ce que nous voulons, nous combattons les nouvelles gares qui nous sont imposées comme celle de Manduel!" poursuit Christian Dupraz.

Cécile Duflot, devait prendre le Cévenol de 13h10 pour une arrivée à Clermont-Ferrand sur les coups de 18h. Quelques élus, dont le maire de Langogne, devaient se joindre à la bataille menée par l'ancienne Ministre en l'accompagnant dans le train. Pour les Etats généraux du Rail et de l’Intermodalité, il reste environ 15 jours de travail avant de faire le bilan des réunions à la rentrée. Le Cévenol pourrait passer dans le giron des TER afin que la Région puisse mieux le gérer.

Anthony Maurin

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