JUSTICE Bagarre à l’école : un couple condamné
Ce vendredi, un couple comparaissait devant le tribunal correctionnel d’Alès pour avoir, en juin dernier, agressé un directeur d’école et une enseignante à Saint-Privat-des-Vieux.
22 juin 2016. Aliénor, maman d’un petit garçon scolarisé à Saint-Privat-des-Vieux, est convoquée au sein de l’école. Le directeur souhaite lui parler de son fils car il aurait brisé une vitre de l’établissement. Pendant l’entretien, le ton monte. Agacée, la maman quitte les lieux. Quelques minutes plus tard, elle revient avec Rachid, son compagnon. Et la discussion tourne mal.
Rachid, après avoir proféré quelques insultes, assène un coup de poing au directeur, lui cassant ses lunettes et le propulsant en arrière. « Il y a mis toute sa force, le coup a été violent », indique un témoin. Une enseignante, qui est aussi l’épouse du directeur, tente de s’interposer. Aliénor l’attrape par les cheveux, l’institutrice tombe au sol et se retrouve avec la maman assise à califourchon sur elle, les mains autour de la gorge. Pendant ce temps, les deux hommes continuent à se battre. Puis, le directeur d’école parvient à immobiliser son agresseur.
A la barre, Rachid reconnaît avoir frappé le responsable de l’établissement scolaire. Mais lorsqu’on écoute les explications du couple, il aurait eu de bonnes raisons de le faire. « En revenant de l’entretien, j’ai éclaté en sanglots, raconte Aliénor. Je n’arrivais même plus à parler. Rachid a eu peur, il a voulu retourner sur place pour avoir des explications ». Elle dit aussi que c’est l’enseignante qui s’est jetée la première sur son compagnon. « J’avais des griffures dans le dos ! », assure celui-ci.
Mais les explications du couple ne convainquent pas la présidente du tribunal, Annabelle Ledrapier. « Comment expliquez-vous qu’ils ont eu une ITT de trois jours et pas vous ? », interroge-t-elle. « Parce-que nous, nous n’avons pas fait de scandale aux urgences. Nous étions pressés, nous devions aller travailler. Eux, ils riaient ensemble dans les couloirs, puis ils ont pris une toute autre attitude lorsque le médecin les a pris en consultation », répond Rachid.
Pour le substitut du procureur, David Durand, c’en est trop : « Tous les deux, vous vous présentez en victimes. Pas une fois, vous vous interrogez sur la gravité de votre comportement. C’est insupportable ! ». Il réclame une peine de neuf mois de prison avec sursis et 600 euros d’amende pour chacun des prévenus. Des réquisitions confirmées par la présidente du tribunal.
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