Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 25.02.2017 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 177 fois

AU PALAIS Le chauffard fuyard percute un piéton qui décède de la suite de ses blessures

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard).

Le 4 mai 2016, il est un peu plus de midi, lorsqu'une dame de 39 ans traverse sur un passage protégé à Ville active Nîmes. Une voiture arrive doucement sur la première file et laisse passer le piéton. Sur l'autre voie un véhicule Citroën déboule, "il arrive à vive allure, des témoins expliquent que le conducteur n'a pas freiné et qu'il a poursuivi sa route", relate le conseiller de la chambre de l'instruction de Nîmes. La victime est rapidement prise en charge par les secours, elle est évacuée dans un état très grave vers les urgences,  transférée en réanimation, puis opérée plusieurs fois. Malgré cela, cette dame va décéder d'un oedème cérébral le 20 mai dernier.

Une enquête est ouverte, qui se contente d'abord d'identifier le chauffard, puis de le retrouver. Le conducteur, juste après l'accident, a été pris en chasse par une autre automobiliste qui parviendra à photographier la plaque d'immatriculation. Le conducteur qui a blessé la dame avait lui, pris la fuite à travers les fourrées. Si son identité est rapidement trouvée, l'homme va prendre la poudre d'escampette... Il se rendra au commissariat 5 mois plus tard sur les conseil de son avocat Me Carmelo Vialette. Le chauffard est poursuivi pour homicide involontaire et délit de fuite. Un juge des libertés et de la détention (JLD) a estimé il y a quelques jours, que le mis en cause avait des garanties de représentation et lui a permis de retrouver une liberté sous condition... Une décision immédiatement frappée d'appel par le parquet de Nîmes. En attendant, le peintre en bâtiment de 52 ans est détenu, mais il est venu à la chambre de l'instruction de Nîmes mercredi dans le secret espoir que la décision du JLD  soit confirmée. "Il percute une dame, il ne connait pas le sort de cette victime et les conséquences pour elle, il sait qu'il est recherché et il ne se rend que 5 mois plus tard, je m'oppose formellement à sa libération conditionnelle", dénonce l'avocat général qui s'oppose toute libération. "Il savait qu'il n'avait pas le permis et ensuite s'est déroulé dans sa tête un très mauvais scénario. La fuite a été une très mauvaise idée, mais il faut noter qu'il s'est quand même rendu de lui-même", nuance son conseil Me Vialette. "Je regrette, je pense tous les jours à cette dame, à sa famille. Je ne sais pas ce qui m'a pris", souligne pour sa part le mis en examen. Des regrets qui n'ont pas convaincu la chambre de l'instruction qui a décidé de laisser le chauffard en détention.

Boris De la Cruz

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