Mi-décembre 2016, Jimmy, un jeune homme de 23 ans sorti de prison depuis peu et sous bracelet électronique, a encore perdu ses nerfs. Ce matin-là, à la sortie de la douche, il découvre que son fils d’un an, qu’il avait laissé sur le canapé devant la télé, est par terre en pleurs. A la place du bébé, sur le canapé, il y a son beau-fils, âgé de 7 ans. Jimmy explose.

- Je lui ai demandé à trois reprises ce qui c’était passé et il ne m’a pas répondu. Alors j’ai voulu le punir. Et puis, je sais que ça lui arrive d’être méchant avec son petit frère. Pour moi, c’est lui qui l’a poussé par terre.

Pour punir un enfant de 7 ans, Jimmy n’y va pas avec le dos de la cuiller : il l’aurait trainé par les pieds jusque dans sa chambre. Là, l’enfant aurait heurté la porte, ce qui expliquerait la blessure à l’arcade constatée le lendemain par les professeurs du petit garçon. Seulement, la petite victime a été entendue par les enquêteurs, un témoignage lu par la présidente de l’audience du tribunal correctionnel d’Alès :

- Jimmy s’est énervé. Ma tête cognait le sol. Il bouchait ma respiration.

Une version de coups volontaires portés par Jimmy qui correspond davantage aux multiples blessures et griffures constatées par le médecin qui a examiné le visage de l’enfant. Sous le regard de la maman du petit garçon, qui ne s’est pas portée partie civile pour défendre les intérêts de son fils, Jimmy a été condamné à quatre mois de prison aménageables.