BELLEGARDE Festival illégal dans le viseur des autorités
UN FESTIVAL de musique électronique est interdit par les autorités à Bellegarde à cause de nombreux risques pour l'environnement, la population et les festivaliers eux-mêmes. Pourtant les organisateurs font le forcing et vendent des places sur Internet.
Le festival Totemystik est annoncé à Bellegarde du 28 au 30 juillet. L'association organisatrice Totem Production fait actuellement de la publicité sur l'évènement et vend même des places alors qu'il est interdit par les autorités. Près de 10 000 festivaliers sont attendus. Pourtant le maire de Bellegarde, comme le Préfet et les gendarmes ne veulent pas du festival et le font savoir. "J'ai pris un arrêté interdisant la manifestation dès le 23 février. On ne peut pas dire que les organisateurs ne sont pas prévenus. Ils ont également perdu devant le tribunal administratif. Ces gens sont hors la loi, moi je prends mes responsabilités", explique lors d'un point presse à la Préfecture, le maire de Bellegarde, Juan Martinez. "Je crains un drame. D'un côté, il y a le fric que veulent gagner les organisateurs entre 500 000 euros et 1 million d'euros sur 3 jours et de l'autre la sécurité de mes concitoyens... Pour moi le choix est vite fait", complète l'édile.
Une manifestation musicale dont les places se négocient actuellement à 68 euros le billet comme un droit d'entrée imposé par les organisateurs. "Le terrain appartient à un propriétaire privé qui n'a pas donné son accord aux organisateurs et qui s'oppose à ce festival, précise le Préfet Didier Lauga. C'est le paysan qui loue les terres, qui aurait permis "sans titre" aux organisateurs de produire le spectacle sur cette parcelle .
Le préfet met la pression sur les organisateurs car ils ont carrément affirmé qu'ils avaient le soutien pour cet évènement du plus haut représentant de l'État dans le département. "C'est totalement faux et inadmissible de faire croire cela, il y a trop de risques, pour l'environnement, pour la sécurité de gens, des nuisances et des risques sur les personnes", complète le Préfet. "Dire que l'on a l'autorisation du préfet, c'est un argument de vente, ajoute le colonel Sébastien Baudoux. Les organisateurs veulent faire croire qu'ils ont des infrastructures correctes, qu'ils ont toutes les conditions de sécurité requises. Ils veulent faire croire qu'une commission de sécurité avec les pompiers et les gendarmes sont venus sur le site pour donner un accord, alors que le organisateurs sont en totale illégalité", ajoute le militaire. Outre les organisateurs, qui sont ciblés par les autorités et qui risquent gros en cas de problème important, toutes les personnes qui emprunteront les chemins concernés par l'interdiction du maire recevront une amende de plus de 130 euros.
Boris De la Cruz
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