Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 22.12.2017 - thierry-allard - 2 min  - vu 589 fois

GARD RHODANIEN Les compostophiles s’initient à la permaculture

Le réseau des compostophiles de l’Agglo du Gard rhodanien avait rendez-vous à Tavel mercredi pour découvrir la permaculture.
Mercredi, lors de la réunion des compostophiles du Gard rhodanien, à Lirac (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Une quarantaine de référents des composteurs collectifs s’est donc rassemblée dans la salle des fêtes du village pour une intervention d’Alexandra Jean, référence compost à Lirac et porteuse du projet de permaculture Solisol, toujours à Lirac.

« Une philosophie »

L’occasion de découvrir ce qu’Alexandra Jean qualifie de « philosophie, une autre façon de vivre, et pas uniquement du jardinage. » L’idée est de concevoir des lieux de vie et des cultures autosuffisants mais aussi respectueux de l’environnement et des êtres vivants, en s’inspirant du fonctionnement des écosystèmes naturels et de certains savoir-faire ancestraux. Une philosophie relativement nouvelle, qui a vu le jour il y a une quarantaine d’années.

Complètement à rebours de l’agriculture intensive, la permaculture vise à l’enrichissement du sol, la reproduction d’un écosystème complet et pérenne, l’autonomie alimentaire, le partage de la surproduction ou encore apprendre à faire soi-même. Un concept parti des cultures, mais qu’Alexandra Jean imagine « étendre à tous les étages de notre vie », comme l’habitation, le jardinage, les déplacements, les déchets ou encore le lien social. Sur ce dernier plan, la Liracoise précise que le jardin cultivé en permaculture sur la commune est aussi « un alibi pour rencontrer des gens et recréer du lien social. »

Délaissant le labour des sols, la monoculture et les intrants chimiques, la permaculture privilégie l’observation du terrain et la prise en compte du ruissellement, de l’ensoleillement ou encore des vents dominants, un outillage manuel et la couverture des sols. La polyculture est une des bases de la permaculture. « On ne fait pas de rangées entières d’une même famille afin d’éviter la propagation des maladies et des ravageurs associés », précise Alexandra Jean. La conséquence est évidente : avec cette technique, exit les pesticides. A l’heure de la polémique sur le glyphosate, l’argument est loin d’être neutre.

Reste maintenant à voir si cette présentation auprès de personnes déjà sensibilisées à la réduction des déchets permettra au projet Solisol de se développer, et à d’autres projets de ce type d’émerger dans le Gard rhodanien. En tout cas, la graine est semée.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio