Un projet porté par le CEA, qui pourrait voir le jour sur le site de Marcoule. Pourrait, car on ne sait toujours pas s’il sortira de terre...
Alors le parlementaire gardois a souhaité avoir des nouvelles du projet, à l’orée d’une année 2018 qui s’annonce comme « une année charnière particulièrement importante pour la poursuite, ou non, de cette opération », a rappelé Anthony Cellier, avant d’estimer que cette décision influencera la politique énergétique française pour des décennies.
Le ministre de la transition écologique, Nicolas Hulot, lui a répondu par la voix du secrétaire d’État chargé du numérique, Mounir Mahjoubi. Il a d’abord rappelé le calendrier du projet : de janvier 2016 à 2019, avant-projet détaillé ; de 2020 à 2023, phase de consolidation ; à partir de 2023 décision de construction ; de 2024 à 2028, développement ; de 2029 à 2039, construction et en 2039, première criticité ou première réaction dans le réacteur. Autant dire qu’il s’agit d’un projet au long cours…
Un projet sur lequel le gouvernement prendra une décision « courant 2018 », dixit le ministre. Une décision de poursuite ou non du projet qui dépendra, toujours selon les propos du ministre, de la gestion à long terme des déchets et matières radioactifs, de la pertinence économique et de l’horizon possible du déploiement d’une filière de réacteurs à neutrons rapide en France, en Europe et à l’international ,et du financement par des partenaires français et étrangers. Sur ce plan, le ministre a encouragé le CEA à approfondir sa coopération avec le Japon, « en visant une participation financière japonaise significative, proportionnée à l’implication de cet acteur qui aujourd’hui est le premier partenaire technique du projet. »
L’ensemble des acteurs de la filière concernés par le projet seront impliqués dans les réflexions, a également indiqué le ministre. Un ministre qu’Anthony Cellier a invité à se rendre sur le site de Marcoule afin d’échanger avec les acteurs économiques locaux qui attendent la décision sur Astrid.
Th.A