MUNICIPALES 2020 Première prise de contact pour l'union de la Gauche
L'appel à un rassemblement de toutes les composantes de la Gauche pour les élections municipales de 2020 à Nîmes compte désormais 170 signataires. Ce matin, personnalités politiques et citoyens étaient environ une soixantaine pour participer à la première réunion publique.
Le rendez-vous était donné au 15 de la rue Benoît Malon au QG des cheminots retraités de la CGT. Un local doté d'une salle suffisamment grande pour accueillir au minimum 150 personnes. De nombreuses personnalités ont été "excusées" et environ une soixantaine de personnes était présente à cette prise de contact entre ceux qui veulent unir la Gauche pour les élections municipales de 2020 à Nîmes.
Les hostilités ont débuté à 9h45 lorsque Vincent Bouget, secrétaire départemental du PCF, a ouvert le micro : "c'est un rassemblement pour préparer une nouvelle page de l'histoire de la ville." Pour le projet on a compris, pour la forme, un rappel a d'entrée été fait : "ce n'est pas un appel de parti mais de citoyens. Cet appel est la propriété de chacun des signataires. Ce n'est pas ni derrière un parti ni derrière une seule personne que ça se fera. Je n'ai pas vocation à être en photo dans la presse."
La présence de Jérôme Puech
Même si le mouvement n'en est encore qu'au stade de faire connaissance et d'être sûr que tout le monde est sur la même longueur d'ondes, la question des partis et de l'élaboration d'un projet de Gauche viendra rapidement sur la table. Après l'élocution d'un des instigateurs du projet, Jérôme Puech, membre du PS, a souhaité ensuite intervenir : "au départ, je n'ai pas bien compris l'appel. Je pensais qu'il se faisait au niveau des organisations politiques. Au nom du Parti Socialiste, je suis favorable à cette union. Mais pour une signature individuelle, il faut de nouveau qu'on se réunisse."
Ce Nîmois de 46 ans est surtout déjà engagé dans son mouvement citoyen Magnanîmes crée en vue des Municipales de 2020. Des propositions concrètes devraient arriver au mois de Mars. Une réunion Magnanîmes a d'ailleurs contraint Jérôme Puech à partir dans les premiers. Mais pour cette union de la Gauche, il était accompagné d'une partie de son bureau composé de Nicolas Nadal, Meiké Fusat et Fatima El Hadi. Intégrer ce mouvement suivi par 1 300 personnes sur les réseaux ne serait peut-être pas à négliger pour commencer ce grand rassemblement ? Jérôme Puech, en mode campagne, fera une deuxième intervention : "l'urgence est sociale : 50 000 nîmois vivent avec moins de 1 000 €, démocratique : la mairie ignore ses concitoyens et écologique." Il sera au passage taclé en toute finesse par Laurent Thomas, militant socialiste, "j'ai associé individuellement mon nom à cet appel", précisa t-il à l'assistance.
Une volonté de tourner la page
La parole a ensuite été distribuée et tous les interlocuteurs semblaient aller dans le même sens. "Quand j'ai vu cet appel, en tant que citoyen, je me suis senti moins seul. Il faut que les partis n'apparaissent que beaucoup plus tard", lâchait l'écologiste Bruno Vasa. "Cela fait 19 ans que Fournier est maire de Nîmes. Il faut tourner la page et rassembler le plus largement possible", insistait Christian Bastid, vice-président du Département, conseiller municipal à Nîmes et communautaire (PCF).
Dans la perspective de trouver des moyens pour élargir le nombre de signataires, la meilleure intervention est venue de Frédéric Deschamps, militant du PCF : "il faut créer un collectif chargé de récolter les mails de chacun et d'organiser une nouvelle réunion vers mi-janvier. Il faut construire pas à pas." Les feuilles ont circulé afin de pouvoir se retrouver en 2019.
Néanmoins quelques pistes de réflexion, conséquences de certains mécontentements, ont fusé, "qu'est-ce qu'il fait que l'on est différent de Fournier, Lachaud, Macron ?, lance le socialiste Jean-François Coumel, il ne faut pas abandonner la périphérie, les quartiers et se concentrer exclusivement sur l’embellissement du centre-ville. On ne doit laisser aucun citoyen à l'abandon."
Alors qu'un élan commun semblait apparaître, Pierre Bousquet, militant communiste a réveillé les veilles rancœurs en évoquant le bilan de François Hollande. Signe que lorsque viendra le moment de parler des idées concrètes, il faudra enterrer la hache de guerre entre socialistes, communistes, écologistes et les Insoumis. Un autre Bousquet, Jean, après douze ans de règne, avait perdu la mairie en 1995 face à une alliance de la gauche menée par Alain Clary. Présent ce matin du haut de ses 80 ans, c'est peut-être lui qui détient la clé de l'union.
Corentin Corger
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