Agrégé d’histoire et spécialiste de l’histoire romaine, Éric Teyssier est maître de conférences en histoire ancienne à l’université de Nîmes et habilité à diriger des recherches. Très impliqué dans le domaine de l’histoire vivante et spécialiste de la gladiature, il est l’auteur de plusieurs biographies (Spartacus, Pompée, Commode) et d’ouvrages sur les villes romaines de Nîmes et d'Arles. Il a lancé une nouvelle collection de livres d’histoire pour la jeunesse aux éditions Alcide.

Depuis près de vingt ans, Éric Teyssier a réalisé différentes reconstitutions historiques. Depuis 2010, il est scénariste et metteur en scène des Grands Jeux Romains aux Arènes de Nîmes créés par Culturespaces. Depuis 2014, il anime deux émissions quotidiennes chez nos confrères de France Bleu Gard Lozère, du lundi au vendredi, et Nîmes la romaine, le week-end.

Avec Les Rois Barbares, les Grands Jeux Romains 2019 présentent une nouvelle grande figure de la Rome antique. Après Scipion face à Hannibal, après Marc Antoine et Octave autour de Cléopâtre et Crassus contre Spartacus, les Grands Jeux Romains mettent en lumière cette année le consul Caius Marius.

Mise en contexte... Nous sommes à la fin du IIe siècle av J.-C et la République romaine a déjà conquis un empire territorial tout autour de la Méditerranée. Outre l’Italie, Rome domine les deux tiers de l’Espagne, le sud de la Gaule, la Tunisie actuelle, la côte Croate, l’Albanie, la Grèce et une partie de l’Asie Mineure. L’Egypte, et les autres royaumes de l’Orient méditerranéen lui sont soumis et payent tribut aux Romains. Pourtant, une terrible invasion menace Rome. Venus des rives de la Baltique trois peuples, les Cimbres, les Teutons et les Ambons marchent vers le sud. En chemin, ils se renforcent d’autres populations qui les suivent dans leur marche.

À deux reprises, les barbares parviennent à écraser les légions que Rome a envoyées pour les arrêter. En 105, après le désastre d’Arausio (Orange), l’Italie est menacée. Il faut trouver un nouveau général pour affronter ce danger. Ce sera Marius.

Ce dernier a été élu consul mais contrairement aux autres magistrats de Rome, il n’a pas d’ancêtres prestigieux. C’est un " homme nouveau ", un cas assez unique dans cette République aristocratique ou quelques familles de patriciens se partagent les charges politiques. Militairement Marius s’est déjà illustré avec succès en Afrique du Nord contre le roi Jugurtha. Les légionnaires aiment ce général assez rude qui a les mêmes origines que ses hommes. S’il impose une discipline de fer à ses soldats, il ne leur demande rien qu’il ne s’impose à lui-même.

Surtout, ce général protégé des dieux les conduit à la victoire ce qui lui vaut le titre " d’Imperator ". Un titre honorifique que les généraux reçoivent par acclamations à la fin de la République après avoir vaincu l’ennemi. Consul sept fois, triomphateur et imperator, Marius marque un tournant dans l’histoire de la République romaine.

Entrée libre et gratuite mais inscription obligatoire à : info@arenes-nimes.com