Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 04.09.2019 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 6076 fois

GARD Un couple condamné pour un trafic de drogue dans le milieu homosexuel

Ils vendaient des produits qui avaient la réputation d'augmenter les performances sexuelles.
Dans la salle d'audience du tribunal correctionnel de Nîmes. Photo Tony Duret / Objectif Gard

"Le drogue diluée faisait fondre le bec verseur", affirme le prévenu à l'audience... "Mais vous vous rendez compte des ravages sur la santé des gens et des conséquences médicales", reprend le juge, Christine Ruellan.

Le trafic a rapporté 2 500 euros net par mois pendant 4 ans à un couple... Les deux hommes vivaient à Saint-Gilles et revendaient du cannabis, mais aussi deux autres produits pas très connus dans le Gard, le GHB appelé la drogue du violeur, et le "3MMC", une drogue de synthèse qui a la réputation d'augmenter les performances sexuelles.

"Vous avez empoisonné le peuple", tonne la présidente du tribunal correctionnel de Nîmes, Christine Ruellan, face à deux prévenus qui semblent prendre le dossier avec légèreté. Des drogues dont les effets dévastateurs sont connus des spécialistes, entraînant perte de mémoire et incapacité de raisonnement.

Le couple mis en cause, âgé d'une trentaine d'années, revendaient des produits qu'il achetait sur Internet ou qu'il allait chercher en Espagne. Les deux comparses revendaient auprès d'amis, de proches, de connaissances évoluant dans la communauté homosexuelle de Nîmes. C'est la Section de recherches de Nîmes qui a mis fin à ce trafic le 29 août dernier.

"On a l'impression que ce n'est pas grave, qu'ils font ça chez-eux, entre copains. Mais il s'agit d'un problème de santé publique. Ils revendaient à une cinquantaine de clients", accable le représentant du parquet de Nîmes qui réclame 5 ans de prison dont 3 ans ferme pour les deux hommes, accompagnés d'une incarcération immédiate.

"Ils ne sont pas connus de la justice. Pour un premier passage devant une juridiction pénale, vous demandez des peines exceptionnelles", estime maître Fahd Mihih pour les deux prévenus. Une plaidoirie qui va permettre aux deux complices de ressortir libre de l'audience, car les peines infligées ne s'accompagnent pas d'une détention immédiate. Ils écopent de 3 ans de prison dont 18 mois ferme.

Boris De la Cruz

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