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Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 20.10.2019 - thierry-allard - 2 min  - vu 316 fois

UZÈS Comment préserver et valoriser le patrimoine hippomobile ?

Plus d'une centaine de voitures hippomobiles du XIXe siècle sont remisée à Vers (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Samedi soir, lors de la conférence de presse de l'IFCE, à Vers (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

L’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) compte plus de 320 voitures hippomobiles, comme les calèches, dont 70 sont protégées au titre des Monuments historiques. Un patrimoine en partie remisé à Vers-Pont-du-Gard, et qu’il s’agit désormais de valoriser.

C’est dans ce hangar prêté par la mairie de Vers que près d’un tiers des voitures hippomobiles de l’IFCE sont abritées. Des petites, des grandes, des anciennes voire très anciennes, puisque la plupart datent de la deuxième moitié du XIXe siècle, dont l’IFCE est l’héritier. « Notre devoir, a minima, était de les conserver, explique le chef du projet attelage à l’IFCE Franck Barlet. Mais ce n’est pas satisfaisant, nous avons hérité de ce patrimoine, il nous faut le transmettre et le valoriser, en trouvant une cohérence. » Voilà les enjeux majeurs de la Convention d’objectifs que l’IFCE, opérateur public, a signé avec son ministère de tutelle sur la période 2018-2022.

Un projet en ce sens a été lancé en 2017. Il a d’bord fallu savoir de quoi on parlait exactement, alors Philippe Roche, de l’IFCE, a refait un inventaire, « avec l’état sanitaire et physique des voitures, puis elles ont été pucées pour leur donner une identité », explique-t-il. Les voitures ont été classées en quatre catégories : celles d’intérêt national pour l’IFCE, celles maintenues dans les haras nationaux sous convention avec les nouveaux propriétaires, celles confiées à des tiers, comme des associations, par convention, et enfin celles qui sont trop dégradées pour qu’on puisse envisager une rénovation.

Et il n’y a pas que le patrimoine physique qui intéresse l’IFCE : « il y a aussi le patrimoine immatériel, nous avons des sachants, explique l’ingénieur projets et développement du projet attelage national pour l’IFCE Marielle Zanchi. Nous voulons récolter leurs savoir-faire, nous faisons des séances vidéo, pour conserver et diffuser ces savoir-faire. »

Et à Uzès, un des quatre haras nationaux, « on n’a pas attendu le projet national pour commencer à préserver les voitures », note Franck Barlet. « Nous travaillons avec le Cercle des mécènes et avec le programme national pour mettre ce patrimoine en valeur », souligne le nouveau directeur du Haras national d’Uzès Luc Fruitet. Ce Cercle des mécènes, composé d’entreprises locales, compte bien « avoir un rôle à jouer » dans ce programme national, note son président Jacques Gleyse.

Car, comme le rappelle Franck Barlet, « nous ne sommes pas seuls » : des associations, comme l’Association française de l’attelage ou l’association des calèches des cavaliers du Rouergue, vont elles aussi mettre la main à la pâte. D’ailleurs, l’IFCE souhaite que ces associations, tout comme le ministère de la Culture, se mettent rapidement autour d’une table pour passer du trot au galop sur ce dossier. Un nouveau comité, pluriel, doit être constitué d’ici la fin de l’année ou en début d’année prochaine pour avancer, et ne pas remiser ce patrimoine hippomobile trop longtemps.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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