Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 22.01.2020 - anthony-maurin - 2 min  - vu 233 fois

NÎMES Anne Pacéo et Jazz 70 : concert intérieur

Anne Paceo (Sylvain Gripoix)

Anne Paceo (Sylvain Gripoix)

Ann Shirley au chant en compagnie de Florent Mateo, Pierre Perchaud à la guitare, Christophe Panzani au saxophone, Tony Paeleman aux claviers et enfin, Anne Paceo à la batterie. À l'occasion de l'anniversaire des 50 ans de Jazz70, la ville de Nîmes présente ce concert en partenariat avec l'association.

L’odyssée d’Anne Paceo prend, avec Bright Shadows, une puissante dimension introspective à la poétique envoûtante. En plus d’en signer l’écriture et d’en dicter l’orientation rythmique, la batteuse prend le micro pour mieux " chanter son poème au monde ".

Des compositions hybrides, une esthétique captivante et bigarrée… Pop bleutée, soul veloutée, salves électriques, subtils motifs minimalistes et même quelques effluves ouest-africaines… Anne Paceo sonde les ombres qui planent ci et là pour en extirper les faisceaux lumineux. " L’ombre vient dans la lumière, et tout autour c’est la vie qui va ", évoque-t-elle. Compositrice sensible, éternelle contemplative, Anne Paceo narre des récits salvateurs autour de thématiques qui l’habitent et l’accompagnent.

Scruter notre intérieur, l'écouter

Elle dédie son propos tant pour l’étranger qui laisse derrière lui sa terre natale que pour l’étranger dans son propre pays voire l’étranger dans son propre corps. Ce dernier c’est un peu elle, un peu chacun d’entre nous. Elle se confronte et nous renvoie ainsi à une autre de ses obsessions, la mue. Ce moment où l’on se transforme, où l’on évolue, où l’on change comme de peau et que l’on devient autre.

On est alors forcé de se regarder, de scruter notre intériorité pour, encore une fois, s’écarter de la pénombre et s’irriguer de lumière. Questionner ce qui fait tourner ce drôle de monde au sein duquel on tourne soi-même. C’est le leitmotiv salutaire des ombres étincelantes que déploie Anne Paceo sur Bright Shadows.

En première partie, Maloya jazz Xperianz, le groupe finaliste du tremplin Jazz 70 Nîmes métropole 2019 sera à écouter à partir de 19h30. Une musique qui nous emporte aussi bien dans la tradition de la musique de l’île de la Réunion que dans la modernité, tout en révélant au gré des notes le tempérament de chacun des musiciens qui l’accompagne.

Concert au théâtre Christian Liger, centre Pablo Neruda, Place Hubert Rouger, 30 000 Nîmes. Tarifs 20 euros, (réduits 15 ou 11). Billetterie, 5 Place de la Salamandre, à Nîmes, ouvert mercredi et jeudi de 9h à 12h et de 14h à 17h, vendredi 9h à 12h.

Anthony Maurin

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