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Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 27.01.2020 - marie-meunier - 3 min  - vu 1478 fois

PONT-SAINT-ESPRIT Didier Bonneaud, candidat aux municipales : "Pont a besoin d'un autre souffle"

Didier Bonneaud, candidat sans étiquette aux municipales de Pont-Saint-Esprit. (Marie Meunier / Objectif Gard)

Maire de Saint-Étienne-des-Sorts depuis deux mandats, ancien président des maires ruraux du Gard, Didier Bonneaud se lance à la quête d'un nouveau titre : maire de Pont-Saint-Esprit. Il se présente comme tête de liste sans étiquette de "Rassemblons les Spiripontains". 

"C'est modeste chez nous", lâche Didier Bonneaud en ouvrant la porte de sa permanence située au 23 rue Gambetta. À quelques enjambées seulement de celle de son adversaire, Catherine Chantry. Nous nous asseyons face à une table vert anis, à côté d'un chauffage qui peine à réchauffer la pièce.

Pas de bling-bling donc pour le candidat qui veut "l'intérêt général en premier". Il mitonne "une recette non conventionnelle" pour redonner du pouvoir d'achat aux Spiripontains qui ne sera pas basée sur l'argent du contribuable et donc sur le budget de la collectivité. On n'en saura pas plus avant février. Il précise seulement qu'il compte bien décliner ce plan à l'échelle de l'agglomération. "On a mis tous nos œufs dans le même panier. Quand le nucléaire ne va pas, le territoire ne va pas. Et où sont les autres projets ?", interroge-t-il.

Pour sûr, à 55 ans, ce cadre à Engie compte bien s'appuyer sur sa formation technique pour administrer la ville.  À Saint-Étienne-des-Sorts, il liste : implantation du parc aquatique Moby Parc, accueil de start-up à coût zéro, ferme solaire... Tout ça, c'était avant qu'il ne rende son tablier de premier magistrat et aussi de conseiller communautaire à l'Agglo du Gard rhodanien. "Je ne me reconnaissais plus dans cette entité (l'Agglo) qui vante la dépense publique. D'autant que zéro projet a abouti", réagit Didier Bonneaud. Il attend plus de réciprocité entre communes et communauté d'agglomération après ces élections qui sont également communautaires.

"On peut me considérer comme un petit maire mais j'ai décidé

pour de grandes villes"

Passer d'une commune de 550 habitants à une de 10 000, ça ne lui fait pas peur : "J'ai quitté une place qui était confortable mais je n'aime pas le confort, j'aime vivre au contact des gens qui sont dans une situation difficile. [...] On peut me considérer comme un petit maire, mais j'ai décidé pour de grandes villes", formule-t-il, en pensant à son passage à l'Agglo. Il part sans étiquette pour les municipales, même s'il le répète, sa liste est ouverte à absolument toutes les sensibilités politiques. Au point qu'on se demandait si l'édile connu autrefois plutôt de Gauche n'a pas basculé à l'opposé de l'échiquier politique. Il assure : "Le RN ne m'aide pas".

"Pont a besoin d'un autre souffle, d'une dynamique différente avec des mesures pour régler les problèmes de sécurité et de propreté. On appliquera la tolérance zéro pour les incivilités", poursuit Didier Bonneaud. Le candidat veut "décarbonner" la ville en arrêtant de bétonner et créer des endroits végétalisés. Il souhaite que Pont-Saint-Esprit ne soit plus simplement une ville que l'on traverse mais où l'on s'arrête : "J'ai déjà rédigé un plan tourisme. Des structures sont prêtes à contractualiser", affirme-t-il. Il compte aussi relancer le commerce et l'économie de proximité.

Pour mener à bien sa feuille de route, il veut s'entourer "d'une nouvelle équipe avec des compétences, pas d'anciens élus". Il reproche aux équipes actuelles de compter "trop d'élus généralistes, il faut des techniciens". Il souhaite faire participer la population aux décisions politiques : "Il faut informer avec des sondages en live. Si un élu apporte un projet, derrière il y aura énormément de consultation de la population." Et s'il prend ses fonctions, il désire bannir le mot "impossible" de la collectivité. Nul n'est tenu ?

Marie Meunier

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