GARD RHODANIEN Coronavirus : pour Grisbi, « C’est maintenant qu’on doit être solidaires »

L’association des entreprises des services, du bâtiment et de l’industrie du Gard rhodanien, Grisbi, lance par la voix de son président, Vincent Champetier, un appel à se serrer les coudes en cette période de confinement due à l’épidémie de coronavirus.
« Tout le monde est très inquiet » : Vincent Champetier n’y va pas par quatre chemins, au moment de prendre la température de ses 135 adhérents. Il faut dire que nombre d’entre eux sont à l’arrêt, et que « ceux qui pourraient encore travailler, notamment dans le bâtiment, n’ont plus de matières premières pour travailler, les fournisseurs n’ont plus de stocks », affirme-t-il.
Ce qui inquiète le plus, « c’est qu’on ne sait pas combien de temps ça va durer », affirme-t-il. Pendant ce temps, « les salaires courent. Il faut faire l’avance et on nous parle de report de charges quand il faudrait une annulation. Comment payer quand il n’y a pas d’activité en face ? », poursuit Vincent Champetier.
Les annonces du Gouvernement et du président de la République ne suffisent pas à rassurer les entreprises. Pire, certaines entreprises auraient du mal à rencontrer une oreille attentive chez leur banque. « J’ai reçu un mail d’une de nos adhérentes qui a fait une demande de report d’échéances, et son banquier lui a demandé d’apporter des preuves », s’étrangle Vincent Champetier.
Une charte pour s'engager à acheter local
Pour agir, Grisbi en appelle aux maires du Gard rhodanien « sur deux points : d’une part essayer de raccourcir les délais de règlement, car il y a encore des factures dans le circuit, et d’autre part leur rappeler l’attachement qu’il faut avoir au fait d’acheter local », explique-t-il. L’achat local des collectivités, pour lequel Grisbi propose une charte : « Jusqu’à maintenant c’était important, maintenant c’est capital, pose Vincent Champetier. Le moindre euro doit être dépensé dans le Gard rhodanien. »
Et le président de Grisbi l’affirme : « On se débat avec le peu de moyens qu’on a, nous ne laisserons pas tomber nos adhérents. » Ça passe notamment « par un soutien moral, qui sera peut-être le plus important dans les semaines à venir. C’est maintenant qu’on doit être solidaires. »
Thierry ALLARD