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Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 13.06.2020 - tony-duret - 2 min  - vu 5460 fois

GARD Éric Duchène, l’ange gardien du tribunal d’Alès

Eric Duchène, l'agent de sécurité du tribunal d'Alès. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Le suicide d’un homme hier matin au sein du palais de justice de Nîmes interroge sur la sécurité dans les tribunaux. Comment est-elle assurée à Alès ?

Au palais de justice d’Alès, c’est Éric Duchène qui veille à la sécurité de tous. Depuis 11 ans, ce visage familier des habitués du tribunal ouvre les grilles du palais à 8h30, les referme à 17h, et parfois plus quand les audiences traînent en longueur. Posté à l’entrée, cet employé de l’agence Sécuritas s’assure que personne ne pénètre dans l’enceinte judiciaire avec une arme. « Pour nous aider, on a un portique qui détecte les métaux. On demande aux gens de déposer leur clé, leur téléphone et leur sac. Et nous, en touchant un sac, et avec notre expérience, on arrive à savoir s’il y a quelque chose de suspect », explique-t-il.

Éric Duchène - qui n’a pas le droit de fouiller à l’intérieur des sacs - dit trouver régulièrement des couteaux, mais il a vu pire… « Une fois, j’ai eu un commerçant qui se promenait avec un pistolet dans son sac. Il l’avait sur lui pour les moments où il va déposer sa caisse à la banque », se souvient-il. Mais en 2014, pour la première fois dans l’exercice de son métier, l’agent de sécurité a eu « peur ». Il explique : « Un gars est arrivé avec un fusil ! Il voulait voir le procureur… ». Fort heureusement, la rencontre n’aura jamais lieu. L’ange gardien du tribunal intervient rapidement et appelle la police qui interpelle aussitôt le forcené.

Au quotidien, l’attention d’Éric Duchène se porte également sur les sorties des audiences, mais pas forcément celles auxquelles on pourrait penser comme la correctionnelle… « Je suis attentif aux sorties des affaires familiales car il peut y avoir des couples qui se disputent après une décision qui ne leur convient pas. Il y a aussi les tutelles où, là, on a affaire à quelques personnes instables ».

Mais globalement, l’homme se veut rassurant : « Tout se passe bien ! ». C’est peut-être aussi grâce à l’appui des 24 caméras qui filment les abords du palais ainsi que les couloirs et allées de l’enceinte judiciaire, au portail automatique de l’entrée arrière et au système de sécurité renforcé qui nécessite d’avoir un badge pour franchir les portes. Et certainement en grande partie grâce au large sourire d’Éric qui dédramatise beaucoup de situations.

Tony Duret

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