Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 15.06.2020 - abdel-samari - 3 min  - vu 2052 fois

LE 7H50 de Philippe Maheu (Dasen du Gard) : "Je suis très attaché à l'action pédagogique et éducative"

Philippe Maheu est le nouveau directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) du Gard depuis début juin 2020  (Photo : DR/Objectif Gard)

Philippe Maheu est le nouveau directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) du Gard en remplacement de Laurent Noé. Il vient de prendre ses fonctions et a choisi Objectif Gard pour se présenter et exposer ses objectifs. Il est l'invité du 7H50.

Objectif Gard : Pouvez-vous en quelques mots vous présenter à nos lecteurs ?

Philippe Maheu : Je suis arrivé dans le département il y a une dizaine de jours. J'ai traversé le Rhône tout simplement puisque j'étais auparavant Dasen des Hautes-Alpes dans l'académie Aix-Marseille. Et je dois dire qu'il y a quelques points commun avec le Gard. Mais je connais bien ce département puisque j'ai été il y a quelques années inspecteur d'académie adjoint il y a une dizaine d'années puis j'ai eu le plaisir de diriger le cabinet du recteur d'académie de Montpellier, Christian Philip. Mais j'aime bien aussi rappeler que je suis avant tout professeur agrégé en physique et sport puis inspecteur pédagogique dans les académies de Paris, Amiens, Aix.

Vous avez fait le tour de la France ?

Quand même pas mais j'ai tenté l'aventure du Nord si c'est votre question.

Quel est votre regard sur le Gard, 10 ans après ?

Comme beaucoup de départements en France, le Gard a souffert des crises économiques successives. Malheureusement, on ne peut pas dire que la situation se soit améliorée d'un point de vue social. Après, fort heureusement, le Gard reste un département attractif avec une démographie positive. Ce n'est pas le cas par contre du côté de la démographie scolaire qui est en baisse. C'est un vrai sujet pour un inspecteur d'académie. Enfin, le Gard c'est avant tout des territoires contrastés avec rappelons-le 18 quartiers en éducation prioritaire (REP et REP+). C'est beaucoup. Pour terminer, un mot sur les territoires ruraux du département qui ne doivent pas être oubliés par l'Éducation nationale. Ce sont des collèges et des écoles qu'il faut soutenir.

Quelle patte avez-vous envie d'imposer ?

Pour le moment, moi, ce qui m'intéresse, c'est d'écouter et d'observer. Je suis très attaché à l'action pédagogique et éducative. Et comme la crise sanitaire nous l'a montré, il est essentiel de renforcer encore davantage les passerelles avec les élus. Bien entendu les maires mais aussi les présidents d'inter-communalité, le conseil départemental. Ma vision c'est vraiment de travailler plus qu'hier à ce dialogue indispensable car nous sommes tous responsables des écoles. Et j'en profite pour rendre hommage au travail engagé par mon prédécesseur, Laurent Noé, qui a engagé ce dialogue de façon pertinente depuis des années et en particulier au moment de la crise.

Vous arrivez au moment où le challenge éducatif est immense avec cette crise sanitaire liée au coronavirus...

On prépare déjà la rentrée de septembre avec un objectif clair sur la totalité de l'année scolaire. Vous savez, l'école a son propre rythme. Elle est sur le temps long. Il est important de rappeler que des enfants ont été abîmés par le confinement. Certains d'entre eux ont vécu quelque chose de difficile. Il faut donc reconstruire et cela va être long mais on va y arriver. Il y aura un temps fort avec l'évaluation des effets de cette crise à la rentrée. Les enseignants l'ont déjà en tête. Cela nous permettra de personnaliser encore mieux l'accompagnement des élèves. C'est un défi important, je vous le répète, mais j'ai pleinement confiance dans les enseignants du département qui ont fait preuve d'une grande virtuosité pendant cette crise inédite.

Propos recueillis par Abdel Samari

Abdel Samari

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