Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 02.07.2020 - thierry-allard - 2 min  - vu 368 fois

LE 7H50 de Vincent Champetier : « la reprise économique est là, mais il n’y a pas de visibilité »

Vincent Champetier, chef d'entreprise et président de Grisbi (Photo d'archives : Thierry Allard / Objectif Gard)

Dans le Gard rhodanien, une grande campagne, « Loyal au local », a été lancée il y a quelques semaines pour favoriser l’achat dans les commerces locaux dans ce contexte particulier de déconfinement.

Une campagne initiée par le groupement d’entreprises de l’industrie du bâtiment et des services du Gard rhodanien, Grisbi, et mise en musique et soutenue par l’ensemble des associations économiques, la Chambre de commerce et d’industrie et les collectivités locales. Pour quel impact ? Comment se présente la reprise économique dans le Gard rhodanien ? Le président de Grisbi, Vincent Champetier répond à nos questions.

Objectif Gard : Comment se passe la reprise économique dans le Gard rhodanien, si reprise il y a d’ailleurs ?

Vincent Champetier : C’est variable. On sent bien que les restaurateurs ont du mal. Tout le monde attend la reprise à fond de Marcoule et l’arrêt du télétravail. Pour les grosses entreprises, notamment des travaux publics, qui travaillent avec les communes, le problème est que l’installation des conseils municipaux a été repoussée, ce qui retarde les appels d’offres. Il y a un creux de quelques mois difficile pour ces entreprises. Pour les autres, qui représentent 95 % de nos adhérents, ça repart bien, il y a de l’activité et les carnets de commande commencent à se remplir, notamment dans le bâtiment. Pour la plupart, la reprise est là, mais il n’y a pas de visibilité. Globalement, il y a des signes encourageants. Il ne faut pas entretenir le sentiment de peur. Maintenant, la question que tout le monde se pose, c’est si cette reprise va durer.

A-t-on déjà une idée de l’impact de la campagne « Loyal au local » ?

Tous les gens qu’on croise nous disent que c’est bien. Les commerçants nous disaient encore il y a quelques jours qu’ils avaient pas mal d’activité. Dans l’agroalimentaire, ceux qui se sont mis aux livraisons continuent de bien fonctionner. Globalement, si on compare juin 2020 à juin 2019, il y a une belle progression. Est-ce un effet de la campagne ? Je ne sais pas, mais pour l’instant les gens sont fidèles au commerce local. Il faut que ça continue. Pour que ce ne soit pas un coup d’épée dans l’eau il faut que tout le monde prenne conscience de ses limites, sur l’accueil des clients ou sur les horaires par exemple.

L’éventualité d’une deuxième vague de la pandémie n’est malheureusement pas à exclure. Ce serait catastrophique, aussi pour le monde économique...

Il est sûr que si nous devions être confinés de nouveau deux mois, ça en achèverait plus d’un. Mais nous ne sommes pas dans cet état d’esprit. Les chefs d’entreprises ont besoin de visibilité pour pouvoir recruter et investir. L’interrogation est plus là-dessus que sur une deuxième vague.

Propos recueillis par Thierry Allard

Thierry Allard

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