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Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 13.07.2020 - abdel-samari - 7 min  - vu 3160 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Vous en prendrez bien un dernier pour la route ? Objectif Gard vous propose son dernier cocktail d’indiscrétions politiques pour la dernière fois avant la rentrée. Bonne dégustation !

Les sénatoriales arrivent, sortez les couteaux. Les prochaines élections sénatoriales auront lieu en France le 27 septembre 2020 afin de renouveler la moitié des membres de la chambre haute du Parlement. Dans le Gard, le renouvellement des sénateurs sera l'un des enjeux de cet été. À Droite, deux candidats se font concurrence : Vivette Lopez, la sénatrice sortante et Laurent Burgoa, le conseiller départemental et adjoint au maire de Nîmes en charge de la Tauromachie. Sauf que cette bataille est incompréhensible puisque les deux personnalités politiques sont du même camp et seront au final sur la même liste. N'empêche, les téléphones chauffent à Paris pour convaincre les membres de la commission d'investiture Les Républicains de placer l'un ou l'autre en tête de liste. Du côté de Vivette Lopez, ce sont des sénateurs et même Gérard Larcher, le premier d'entre eux, qui souhaitent vivement un statu quo. La sénatrice en première position et Laurent Burgoa le Nîmois en deuxième place. Dans les couloirs du Parlement, on ne comprend pas très bien ce qu'il se passe avec Nîmes... D'autant que Les Républicains de la capitale sont persuadés de rafler deux sénateurs de Droite dans le Gard maintenant que Denis Bouad a fait savoir en haut lieu qu'il ne souhaitait pas en être. Alors, pourquoi renvoyer une image de désunion familiale ? Pourquoi faire le choix de rétrograder une femme, sénatrice sortante ? Pourquoi décider que le renouvellement est nécessaire alors que durant les Municipales on a hurlé partout que Jean-Paul Fournier malgré son âge avancé, ne pouvait pas passer la main ? Toutes ces raisons font donc un peu tousser au palais du Luxembourg. Mais peu importe. Pour les locaux, c'est Laurent Burgoa ou rien. Même le maire de Nîmes a pris son téléphone cette fin de semaine pour rappeler à son bon souvenir les Parisiens. Et Franck Proust, le nouveau président de Nîmes métropole a même fait décaler la commission d'investiture Les Républicains à mercredi prochain pour y assister. C'est lui qui pourrait d'ailleurs faire pencher la balance en faveur du chasseur mercredi matin. De l'autre côté de l'échiquier politique, on aurait cru que les choses seraient plus simples mais elles s'avèrent  d'une complexité sans limite. Tout le monde le sait, Alexandre Pissas, le maire de Tresque et président du SDIS 30 rêve depuis des années d'être sénateur, maintenant qu'il sait qu'il ne sera jamais président du Département du Gard. Il pourrait tirer la liste à Gauche mais fait face à plusieurs écueils. D'abord, il a quelques ennemis dans son propre camp. Et chez les grands électeurs certains ont bien envie de lui faire mordre la poussière. Il pourrait trouver du réconfort chez les alliés naturels. Mais les communistes, à l'image de Bernard Clément, le maire de Domessargues, n'ont pas très envie de s'allier avec lui et pourraient, contre tout attente, monter une liste autonome. Reste une dernière épine, son âge. Simon Sutour a décidé de passer la main et de prendre sa retraite politique à 69 ans. C'est précisément l'âge qu'aura Alexandre Pissas le 2 août prochain. En matière de renouvellement, on a connu mieux.

Jérôme Talon mise sur Denis Bouad... Le référent La République en marche du Gard prépare déjà activement les Départementales et les Régionales de l'année prochaine maintenant que les Municipales ont été une catastrophe pour le parti présidentiel dans beaucoup de villes. Sauf finalement pour le Gard Rhodanien où le maire de Bagnols/Cèze et la maire de Pont-Saint-Esprit ont été réélus. Et pour les échéances du Département, Jérôme Talon ne serait pas contre un ticket avec Denis Bouad. "Un accord est possible car Denis Bouad est le seul qui peut tenir la boutique. Il peut agréger des gens de Gauche jusqu'au centre droit. Maintenant, faut que l'on s'entende." Mais est-ce que Denis Bouad a vraiment besoin de marcheurs pour l'emporter dans quelques mois ?

... et pas que lui. Cette semaine, Denis Bouad a son téléphone qui a beaucoup sonné pour les Sénatoriales. D'un peu partout dans le Gard mais aussi des appels provenant de Paris. Et même d'un ministre en place depuis le remaniement. Tout ce beau monde mu par un même élan pour le convaincre de se présenter en tête d'une liste d'un rassemblement Gauche-En Marche pour conquérir le Sénat. Mais Denis Bouad a décliné la proposition. Non pas que tous ces marques d'attention le laisse indifférent mais le Blauzacois est pleinement mobilisé pour faire face à la grave crise économique qui s'annonce dans le Gard. "Il veut mettre toute son énergie et celle de son équipe dans l'objectif de protéger les plus faibles d'entre nous." C'est presque un slogan de campagne pour mars prochain.

Un "dir com" ou pas à Nîmes métropole ? C’est la rumeur qui courre dans les services de l'Agglo Nîmoise depuis quelques jours. Le néo-président Franck Proust et ses équipes privilégient le recrutement d'un chef de service pour la communication. Exit le poste de directeur de la communication qui serait assuré un peu comme à la ville de Nîmes par le directeur de cabinet, Philippe Debondue, qui porterait tant que c'est possible, les deux casquettes. Ainsi, À Nîmes métropole, Bernard Baumelou, qui a pris ses fonctions depuis quelques jours, répondrait parfaitement à l'objectif du Nîmois qui veut faire des économies chaque fois que cela est possible. De là à s'attacher les services de la secrétaire de Julien Devèze, l'ancien directeur de cabinet d'Yvan Lachaud qui depuis quelques jours assure cette fonction pour Franck Proust ? Faut pas pousser...

Vice-présidences. Si le nom du futur président d’Alès Agglomération, Christophe Rivenq, ne fait plus aucun doute, ceux de ses vice-présidents seront connus ce mercredi 15 juillet. « J’ai été très sollicité », avoue Christophe Rivenq qui dit ne pas avoir complètement arrêté sa liste. S’il refuse de dévoiler les noms, il a laissé entendre que plusieurs élus communistes pourraient être de la partie (relire ici). On pense par exemple au maire de La Grand’Combe, Patrick Malavieille. Enfin, à l’aube de cette ère nouvelle, et dans cette volonté d’apaisement qui règne au sein de la collectivité, le nom du maire de Saint-Hilaire-de-Brethmas, Jean-Michel Perret, un temps inenvisageable, ne serait plus si farfelu. Verdict mercredi.

L’appel à un ami Premier ministre. Cette semaine, le socialiste alésien Arnaud Bord a vu une note d’espoir dans la nomination du Premier ministre, le Républicain Jean Castex. Non sans ironie, il a commenté : « On peut avoir bon espoir que notre Agglo ait quelques facilités avec le Gouvernement, d’autant plus que le futur président, Christophe Rivenq, a siégé avec lui à la Région. Souhaitons juste qu’il ait gardé son 06… »

La "cagade", selon Olivier Gaillard. La semaine du député Olivier Gaillard a été mouvementée… Maire de Sauve, l’édile a élu l’exécutif de sa communauté de communes, le Piémont cévenol : « Contrairement à ce que certains ont pu penser, je n’ai pas brigué le poste de président ! D’ailleurs au passage, les Sénatoriales ne m’intéressent pas non plus ! » Plus tard, un journaliste parisien l’appelle. Selon ses informations, Olivier Gaillard serait en mauvais terme avec sa suppléante. Il envisagerait même de démissionner pour permettre l’organisation d’une élection partielle, évitant à sa suppléante d’être députée : « On raconte vraiment n’importe quoi , réagit l’intéressé. J’attends simplement que le recours qu’a déposé l’ancienne maire de Sauve soit purgé. Ensuite, ma suppléante sera élue députée. Comme on dit chez nous, c’est une belle cagade ! »

Les Grands Magasins à la Coupole. Il y a quelques jours, à l'occasion d'un déjeuner presse, Jean-Paul Fournier n'a pas voulu confirmer nos informations concernant le repreneur de la Coupole des halles. En effet, à notre question sur la société Socri Reim, déjà propriétaire du centre commercial Polygone à Montpellier, le maire de Nîmes a botté en touche. Il n'a pas voulu non plus en dire plus sur la locomotive commerciale qui s'installerait au coeur du complexe commercial. Pourtant, il le sait bien Jean-Paul Fournier qu'il s'agit des Galeries Lafayette qui ont présenté le projet il y a quelques jours. Mais on peut le comprendre. Il a prévu une conférence de presse à la fin du mois de juillet et n'a pas envie de voir tout le projet éventé avant l'heure. Oups !

Franck Proust très attentif à nos indiscrétions. Lors de son élection au poste de président de l'Agglo, l'édile a fait voter ses vice-présidents et son bureau. La dernière instance se compose des maires et des vice-présidents chargés d'étudier les délibérations avant qu'elles ne soient présentées en public au conseil communautaire. Dans l'hémicycle, le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, a tiqué sur la composition du bureau : « Monsieur le président, je ne vois pas mon nom dans le bureau… » De quoi déclencher les rires de l'assemblée. En effet, ça la fout mal que le maire de la principale ville de la commune soit évincé dudit bureau. « Je pense que je vais en prendre une dans les indiscrétions d'Objectif Gard dimanche (rires) je commence à désavouer le maire de Nîmes. Mea culpa Monsieur le maire.» Nous ? Vous mettre dans les indiscrétions ? Ce n’est tellement pas notre style !

Les bons baisers de l'ex-maire de Clarensac... Elle a beau s’être mise au vert en Lozère, l’édile de Clarensac n’est reste pas moins attentive à l’actualité gardoise. Du coup, Majorité Engelvin n’a pas manqué nos indiscrétions de dimanche lorsque nous expliquions qu’elle avait mis en vente sa maison pour rejoindre la Lozère. En réaction, la centriste a envoyé à notre rédaction une jolie carte postale. "Bien chers amis d'Objectif Gard. Non pas amère mais en épouse et maman protectrice, je vous adresse mes pensées les plus amicales de Lozère. Heureuse de lire que OG pense à moi !" La démarche ne vous rappelle rien ? Rappelez-vous : en 2015, France Colle Caugy, la femme de l'ancien adjoint au maire de Nîmes - condamné pour corruption et trafic d'influence dans l'attribution de marchés publics douteux - avait également réagi à l'un de nos articles qui relatait l'épopée judiciaire de son cher et tendre : « Mon mari est sorti de prison depuis pas mal de temps. […] Nous sommes très heureux. Et moi je dis "merci la vie" parce que sincèrement, nous avons vraiment une belle vie ! » 

Without a trace. Non, il n'est pas question de faire appel aux équipes de la série américaine à succès des années 2000, FBI, Portés disparus, mais on commence à vraiment s'inquiéter. Depuis le 28 juin dernier, soir du second tour des municipales à Nîmes, plus aucune trace de notre écologiste préféré, Daniel Richard. Après avoir trahi la Gauche, renforcé la défaite d'Yvan Lachaud, il semble avoir décidé maintenant de fuir les Nîmois. Mais pas question de quitter la ville sans explications. Alors, notre équipe d'enquêteurs vient de lancer une alerte enlèvement. Un bon moyen de mettre toute la France sur ses traces. Si vous l'apercevez, nous vous demandons par contre de ne pas agir seul mais de prendre contact directement avec les services d'Yvan Lachaud qui ont de quoi s'occuper les prochains mois..

Ceci est une parodie :

La rédaction

Cette fois-ci, c'est la bonne ! Votre rubrique politique "Ça reste entre nous" prend quelques semaines de vacances bien méritées. On se donne rendez-vous à la rentrée de septembre. En attendant, la politique continue sur Objectif Gard à chaque instant. Dès dimanche prochain à 11h30 pour une nouvelle rubrique politique de l'été, un Soir de victoire. Le premier numéro est à lire ICI

Abdel Samari

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