Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 07.08.2020 - marie-meunier - 2 min  - vu 394 fois

LAUDUN-L'ARDOISE Trop abîmés, trois platanes ont été abattus place de l'Église

Deux platanes ont été abattus place de l'Église, à Laudun car ils étaient trop abîmés et risquaient de chuter. (Marie Meunier / Objectif Gard)

Mercredi matin, trois platanes ont été abattus place de l'Église à Laudun-l'Ardoise. Une décision difficile pour le maire, Yves Cazorla, puisque ces arbres remarquables avaient environ 120 ans et faisaient partie du patrimoine paysager de la commune. Mais le risque de chute était trop important. 

Depuis quelques temps, la commune avait constaté que plusieurs platanes de la place de l'Église Notre-Dame la Neuve présentaient des signes de dépérissement et ne poussaient plus. Une expertise a été rendue par l'Office national des forêts fin 2019 confirmant leurs craintes: il faut abattre le plus rapidement possible deux des 9 platanes de la place.

"Ils sont creux à l'intérieur et pourrissent. Cela fait que petit à petit, il n'y a plus de vie. Quand il y a du vent, ils bougent beaucoup...", entame le maire, Yves Cazorla. Son propos est complété par celui de Corinne Roux, responsable environnement à la mairie : "Il n'y a plus que 5 cm de matière vitale dans les arbres alors que la rupture est à 4 cm." Il y a aussi un risque que les charpentières (grosses branches) tombent. Déjà l'an passé, une branche avait chuté sur la place : "Heureusement, c'était un lundi matin mais si ça s'était passé le dimanche matin au moment de la messe...", souligne-t-elle.

"Il n'y a plus que 5 cm de matière vitale dans les arbres alors que la rupture est à 4 cm.", rapporte Corinne Roux. (Marie Meunier / Objectif Gard)

Un troisième arbre était en sursis mais a finalement connu le même sort. La volonté municipale était au départ de conserver tous les arbres de la place. "On a reçu en mairie des gens qui étaient contre l'abattage. On est aussi embêté qu'eux mais on n'a pas de solution. On a une épée de Damoclès au dessus de la tête", poursuit Yves Cazorla, qui redoute un "accident grave".

La commune avait envisagé une injection d'engrais ou une chirurgie arboricole pour sauver les platanes mais l'ONF a été formel : l'état des platane est irréversible. Cette dégradation, la mairie l'attribue aux travaux qui avaient eu lieu il y a une dizaine d'années sur la place et le presbytère. Les racines des arbres avaient été endommagées à ce moment-là.

Les racines des platanes avaient été abîmées lors de travaux menés il y a une dizaine d'années sur la place. (Marie Meunier / Objectif Gard)

Pour l'heure, la municipalité réfléchit encore à replanter des essences à la place des malheureux platanes. Elle attend aussi la décision de classement ou pas de l'église Notre-Dame-la-Neuve aux Monuments historiques qui lui permettrait d'obtenir des aides et des moyens de la DRAC pour valoriser l'édifice et ses abords. Globalement, un plan sera mis en place pour préserver au maximum le patrimoine paysager de la ville, en l'intégrant par exemple dans le PLU (plan local d'urbanisme). Il va de soit que tous les nouveaux projets sont aussi réfléchis en termes de végétalisation.

Marie Meunier 

Marie Meunier

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