LAUDUN-L'ARDOISE Combinez sport et nettoyage de la nature en suivant le mouvement d'Eco race Gard

Vous avez peut-être déjà entendu parler du plogging ? Contraction du terme suédois "plocka upp" (ramasser) et de l'anglais jogging. À Laudun-l'Ardoise, Paul, 25 ans, s'est lancé depuis une semaine dans cet acte citoyen et débarrasse la nature des déchets qui jonchent son itinéraire de course à pied. Il souhaite maintenant que d'autres personnes du Gard suivent le mouvement.
Depuis un peu plus d'une semaine, Paul s'adonne au plogging. Lors de balades ou de ses séances de jogging, il ramasse les détritus sur les bords de route, accompagnés souvent de ses parents. Médusé par le nombre de canettes, de bouteilles et d'emballage qu'il aperçoit lorsqu'il court, il a naturellement commencé à faire du propre sur son passage. Combinant "le pratique et le sportif". En un peu plus d'une semaine, il chiffre déjà à un millier le nombre de canettes ramassées et une trentaine de sacs poubelles de 30 litres remplis.
Il y a un peu plus d'une semaine, se déroulait l'événement international le World clean up day. Un premier pas non suffisant selon la maman de Paul : "Il ne faut pas faire qu'en une journée à un seul endroit." La petite famille, elle, passe et repasse sur son itinéraire de promenade de 8 km en enlevant d'abord le gros des déchets puis les plus petits moins visibles notamment les plastiques. Équipés de gants et de sacs, Paul et sa mère se baissent inlassablement pour glisser les détritus dans leur sac. Tombant parfois sur des lieux s'y méprenant avec de mini-décharges. "Quand on part à vide, ça va, mais à la fin, c'est très sportif quand le sac à dos se remplit. Les bouteilles en verre sont très lourdes", affirme Paul.
Une fois rentré chez lui, le jeune homme fait le compte et publie l'étendue de ses trouvailles sur sa page Instagram eco.race.gard. Et au passage, il trie les différents types de déchets avant de les déposer dans les bacs correspondant ou à la déchetterie.
Loin de lui l'idée de vouloir s'accaparer le mouvement, il voudrait que ces petits gestes deviennent naturels chez tout promeneur ou joggeur. Que chacun, quand il part en vadrouille, en profite pour délester la terre de ses objets nuisibles. Pour rappel, une canette en aluminium met entre 200 et 500 ans à se décomposer dans la nature... Ça vaut le coup de prendre quelques secondes pour la débarrasser non ?
Marie Meunier