Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 25.10.2020 - abdel-samari - 7 min  - vu 3270 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un apéritif hebdomadaire à déguster sans modération !

C'est qui l'patron ? Avouez-le, vous aussi, Jean-Paul Fournier vous a régalé. Ce vendredi dans une interview accordée à Objectif Gard, le maire de Nîmes dégomme - comment le dire autrement ! - ses ouailles. On commence par qui ? Laurent Burgoa, fraîchement élu sénateur ? « Mais pour qui il se prend ? Le Sénat lui est monté à la tête ! » Son ex-suppléante, Vivette Lopez, réélue aussi au Sénat ? « Elle n’a pas pris de mes nouvelles quand j’étais en quarantaine chez moi. C’est lamentable ! Si elle est sénatrice, elle me le doit ! » Et vlan ! Vous voyez, c’est ça qu’on aime chez Jean-Paul Fournier : des déclarations fracassantes, tout droit venues du cœur, auxquels les incriminés, qui lui en doivent une belle, ne peuvent pas répondre… Par sa saillie, le "républicain" a voulu rappeler qu’il était encore le patron. Mais, depuis l’Hôtel de ville, Jean-Paul Fournier a-t-il toujours les moyens de ses ambitions ? Lui qui a délégué tant de pouvoir, peut-il encore faire la pluie et le beau temps sur la Droite nîmoise ? Pour l'heure, Jean-Paul Fournier jouit toujours des leviers d’action que lui offre la mairie. Son pouvoir est dopé par son quatrième mandat arraché en pleine crise sanitaire et par une division de sa famille politique. Si la Ville est parfois encombrante pour le nouveau président de Nîmes métropole qui jongle avec les velléités des 38 autres maire de l’Agglo, Franck Proust sait que pour réussir il a besoin de son premier magistrat. Pour ce dernier, les prochaines semaines s’annoncent animées. Secrétaire départemental de Les Républicains - là-aussi en remplacement de Jean-Paul Fournier -, Franck Proust doit prendre de délicates décisions. D’abord celles sur la stratégie de la Droite pour l’élection de la présidence du Département, en novembre. Pour le maire, pas question de mettre un candidat ! « Inutile », à quelques mois des élections et « risquée » si les élus du Rassemblement national se mettaient à voter pour la Droite. Problème : ce n’est pas l’avis de ses élus qui, grosse tête ou pas, veulent que la Droite tente sa chance de faire tomber la collectivité historiquement à Gauche. Autre sujet de discorde, la stratégie pour les prochaines élections Départementales. Le maire de Nîmes a là-aussi clairement indiqué qu’il voulait « éliminer » Thierry Procida, son ex-adjoint centriste, soutien de son ennemi politique Yvan Lachaud aux Municipales. L'édile a encore un staff prêt à en découdre comme le premier adjoint, Julien Plantier, qui, un œil sur le canton de Nîmes 1 garde l’autre sur le fauteuil de maire en 2026. À Nîmes, le vieux croco en a un peu sous la patte. L'avenir dira à quel point.

Ça chauffe au bureau politique Les Républicains. Jeudi soir, les esprits se sont échauffés lors du bureau politique Les Républicains à Nîmes. Ils n'étaient qu'une dizaine mais les murs ont tremblé. Pas d'accord sur la stratégie à adopter pour s'emparer du fauteuil de président du Département laissé vacant par le néo-sénateur socialiste Denis Bouad, finalement, les proches de Fournier, Richard Flandin et Julien Plantier, ont accepté l'idée, après de nombreux débats, de présenter un candidat de Droite pour faire face à Françoise-Laurent Périgot, la candidate de la Gauche. Surtout en raison du potentiel report des échéances de plusieurs mois. Mais qui alors ? Selon nos informations, on ne se bouscule au portillon. Deux hommes sont a priori d'accord pour faire le job. D'abord Frédéric Gras, le maire de Saint-Césaire-de-Gauzillan. Plutôt sur la réserve jusque là, les propos de Jean-Paul Fournier dans les colonnes d'Objectif Gard semble l'avoir stimulé. Sinon, Richard Tibérino. Adjoint à la ville de Nîmes, futur président du Sitom Sud Gard, le républicain serait le candidat capable de faire la plus large union possible, allant des voix de l'extrême-Droite jusqu'au ralliement des centristes avec qui il a toujours prôné l'union. En plus, c'est un vieil ami du maire de Saint-Gilles, Eddy Valadier. La réunion de vendredi prochain des Républicains devrait éclairer sur le choix final. En faisant trembler les murs ?

Bouad-Pissas, les retrouvailles. C'est demain lundi, en après-midi que le futur ex-président président socialiste du Département du Gard, Denis Bouad rencontrera le futur président par intérim, Alexandre Pissas. Ennemi juré depuis les Sénatoriales, qui avaient vu le dernier nommé poser tardivement sa candidature et être élu ensuite, les deux hommes vont travailler quelques heures pour organiser la passation de pouvoir. Pas certain que les discussions restent cantonnés au transfert des pouvoirs. D'autant que Denis Bouad se fait un honneur de convaincre son vice-président de "rentrer dans le rang sans vague" comme il l'a promis à sa majorité, très inquiète de perdre les commandes de l'exécutif dans un petit mois. En attendant, le maire de Tresques prendra ses fonctions de président mercredi et devrait rapidement constituer son propre cabinet dont le socialiste Jérôme Puech prendrait la tête.

Denis, c'est (vraiment) fini. Le nouveau sénateur Denis Bouad ne laisse plus beaucoup d'espoir sur son retour à la tête du Département du Gard après les prochaines élections départementales. Comme il le confie à ses proches ces derniers jours : "Je ne reviendrai pas". Selon lui, il ne fera jamais mieux que le mandat qui s'achève. Deux collèges, un grand bâtiment administratif, un travail de fond pour encourager la mixité sociale, le plan pauvreté, la réduction de la dette, un plan d'investissement ambitieux de plus de 100 millions d'euros et tous les budgets votés sans encombre. "Et pourtant, beaucoup prédisait ma chute dans les premiers mois du mandat", se rappelle le socialiste, non sans éclater de rire. Seul regret du natif de Blauzac, "son cabinet" avec qui il a tout partagé pendant cinq ans et demi. En tête Élisabeth Montez : "Une bosseuse, toujours à l'écoute de tous les élus et les fonctionnaires. Elle s'est débrouillée comme une cheffe." 

Anthony Chaze en Petite Camargue ! L'ancien président des Jeunes Les Républicains et conseiller municipal de Nîmes, Anthony Chaze occupe depuis deux ans le poste de directeur-adjoint du pôle Réglementation et Services à la population à Manduel. Une commune dirigée par le maire, Jean-Jacques Granat. Le 2 novembre, le trentenaire prendra la direction du cabinet du nouveau président de la Petite Camargue, André Brundu. « Je suis parti par ce que c’est une évolution de carrière. Si je le fais pas à 30 ans, je ne le ferai jamais ! », a commenté l’intéressé, quittant « un bon maire pour un bon président. »

Habitat du Gard : qui pour succéder à Denis Bouad ? On le sait, Denis Bouad élu sénateur doit quitter la présidence du conseil départemental. Ce n’est pas le seul fauteuil que le socialiste doit céder. À la tête du bailleur social Habitat du Gard, l’élu ne peut pas cumuler cette fonction et son mandat national. Du coup, la majorité lui cherche aussi un remplaçant pour assurer l’intérim dans le cas, bien sûr, où Françoise Laurent-Perrigot arriverait à monter sur l’estrade. Plusieurs noms circulent comme celui du communiste Christian Bastid, vice-président délégué à l’Habitat. Alexandre Pissas aussi, qui avait mis ce poste dans la balance pour son ralliement en 2015 ou encore le communiste Patrick Malavieille, proche de Denis Bouad. « Patrick Malavieille a déjà la gestion de l’EPCC Pont du Gard. Pensez-vous vraiment qu’il passerait de l’aqueduc aux barres de Pissevin ? », commente un observateur avisé. Et pourquoi pas ?

Martin Delord « en congé » du Parti socialiste... On le sait, les Législatives, ce n’est plus une priorité. Pressenti pour se présenter sur la 5e circonscription, le conseiller départemental du canton du Vigan va s’attacher à panser les plaies des inondations et travaille, avec ses collègues, à l’élection de Françoise Laurent-Perrigot. Toutefois, sa potentielle candidature a fait du bruit chez les militants socialistes qui, depuis leur section, y voient encore de petits arrangements. Face à tout ce bazar et « ne voulant entrer en compétition avec qui que ce soit », Martin Delord se met « en congé du PS ». Tel est le texto qu'il a envoyé au premier fédéral, Jean Denat, cette semaine.

... et part faire un pèlerinage ! Après l'organisation des prochaines élections départementales - si elles sont maintenues - Martin Delord a prévu de se ressourcer. L'élu entend faire 1 500 km du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, du Puy-en-Velay jusqu'à la côté Atlantique espagnole. La marche étant bénéfique à la réflexion, le socialiste aura tout le loisir de penser à son avenir.

Le come back de Juan Martinez ? C’est l’un des sujets qui a fait causer cette semaine le mundillo politique. Démissionnaire, fin août, de son poste de collaborateur du président du Département, le maire de Bellegarde avait raté le coche pour se présenter aux élections départementales. L’ex-socialiste aurait dû démissionner un an avant les échéances pour pouvoir se présenter sur le canton de Beaucaire. Seulement voilà, la crise sanitaire pourrait repousser les échéances et donc, permettre à Juan Martinez d'être candidat. Une chance si celui-ci souhaite prendre sa revanche contre le Rassemblement national. Pour une fois que le covid-19 arrangerait quelqu’un…

Des lobbyistes dans la Vaunage. À l’Ouest de Nîmes, la moitié des maires de la Vaunage a été renouvelée. Le secteur accueille beaucoup de familles, s'éloignant de Nîmes pour élever tranquillement leurs petits. Le problème, c’est que les axes routiers, comme la RD 40, se retrouvent engorgés par leurs voitures. La rançon de la gloire. Pour trouver des solutions et porter des projets auprès des financeurs, les maires viennent de réactiver l’ACV (Association des communes de la Vaunage). Ils sont sept maires à avoir élu, cette semaine, leur nouvelle présidente, Élisabeth Cres. Un nom familier dans le coin : il s'agit de l'ex-candidate aux Municipales de Caveirac. Une forme de réconciliation.

Photo DR

JOL retourne sa veste, toujours du bon côté. Le jeu des chaises musicales continue dans les couloirs de l'agglomération Nîmoise. Souvenez-vous, Jacques Olivier Liby, Jol pour les intimes, une prise de l’autre « camp » par Yvan Lachaud lors du précédent mandat, et dont nous pensions qu’il allait faire les frais de l’arrivée de Franck Proust au Colisée. C'est mal connaître le Nîmois toujours dans les bons coups. Il vient de quitter le service marketing territorial pour intégrer le service communication de Nîmes métropole. Il faut dire qu’en com’, il s’y connaît, lui qui aborde fièrement des chaussures estampillées à ses initiales (voir photo). Au deuxième étage du colisée, on espère juste qu’il sera plus assidu et présent que dans son précédent poste…

La rédaction

Abdel Samari

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