Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 08.11.2020 - philippe-gavillet-de-peney - 3 min  - vu 970 fois

LA RÉCAP' La main dans le sac... poubelle, "Lemon insecte" et gestes barrières Vauban

philippe Gavillet de Peney

"Alors que l'on demande des efforts conséquents à bon nombre de nos concitoyens et nos commerces de proximité, certains n'ont pas mieux à faire que de sortir leurs poubelles en pleine garrigue !", déplorait le maire dans une publication Facebook. (photo Facebook Jean-Yves Chapelet)

Tous les samedis à 19 h, Objectif Gard vous propose un rendez-vous sous la forme d'un flash-back sur les événements, petits ou grands, qui ont ponctué la semaine. C'est parti pour la Récap' !

Pris la main dans le sac... poubelle ! Nombreux seront ceux qui s'en réjouiront. Cette semaine, à Bagnols/Cèze, la bêtise et la fénéantise ont été punies. Pensant pouvoir rester anonyme, un crétin - c'est le seul adjectif qui vienne à l'esprit - a entrepris d'aller déverser ses ordures ménagères et des déchets verts devant l'ancien stand de tir plutôt que d'aller les déposer dans les containers prévus à cet effet ou à la déchetterie, ouverte. Une fois son forfait accompli l'auteur de cette peu ragoûtante incivilité a tranquillement regagné ses pénates, la conscience tranquille. C'était sans compter sur le flair des limiers locaux qui l'ont rapidement confondu après avoir retrouvé au milieu des immondices un devoir de mathématiques, rédigé d'une écriture appliquée par sa fille, élève de 6e. Pris la main dans le sac... poubelle et identifié, le pollueur se verra infliger une amende qu'on espère dissuasive de la part du tribunal de police. Pour autant, on pourra regretter qu'en la matière on ne puisse pas correctionaliser ce genre de délits ce qui permettrait que les auteurs se voient condamnés à des travaux d'intérêt général qui consisteraient, par exemple, à passer quelques week-ends à nettoyer la nature ou à partager le quotidien des agents de propretés des municipalités.

La ZAC des Sablas, à Montaren (DR/CCPU)

Lemon insecte. À Montaren-et-Saint-Médiers, en dépit de l'autorisation préfectorale et de la volonté de la communauté de communes du Pays d'Uzès (CCPU) de mener à bien les travaux, soutenu par l'association écologiste SORÈVE, le collectif de sauvegarde de l'Uzège s'oppose à l'aménagement de la ZAC (zone d'aménagement concerté) des Sablas, un terrain de 10 hectares destiné à accueillir des entreprises. La raison de l'enlisement de ce projet des Sablas ? L'artificialisation des sols sur la ZAC  nécessiterait que d'autres terrains défrichés puissent héberger durablement les lucanes qui ont élu domicile dans ce coin du Gard et s'y reproduisent en toute quiétude. À ce stade, cette condition n'est pas remplie. Et pour l'heure, la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) semble donner raison aux opposants au projet qui se sont tournés vers l'avocate et ancienne ministre de l'Environnement, Corinne Lepage, pour défendre les intérêts du cerf-volant. Quelque peu étonnant si l'on s'en réfère à l'arrêté du 23 avril 2007 (version mise à jour au 7/11/2020) fixant les listes des insectes protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Énumération sur laquelle, jusqu'à plus ample informé, ne figure pas le plus gros insecte européen... Quoi qu'il en soit, un référé-suspension a été déposé au tribunal administratif et l'audience a été fixé au 12 novembre prochain pour trancher dans les rapports acidulés-aigres doux - lemon insecte aurait résumé Gainsbourg - entretenus par les parties. Attendre et voir.

Les lycéens ont tenté de barrer l'accès à l'établissement avec des barrières Vauban (Photo Corentin Migoule)

Gestes barrières Vauban. Ce jeudi matin, dans le Gard ce sont les lycéens d'Alès qui ont entamé la fronde visant à protester contre le protocole sanitaire mis en place par le ministère de l'Éducation nationale depuis la rentrée, jugé inopérant. Massés devant les grilles du lycée Jean-Baptiste-Dumas, qui accueille près de 2 000 élèves, la maigre cohorte vibrionnante des juvéniles protestataires a tenté d'installer un blocage devant l'établissement en installant chaînes, poubelles et barrières Vauban avant de recevoir la visite, peu après 8 heures, de la police nationale accompagnée d’une équipe de la brigade anti-criminalité. S'ensuivait une échauffourée, au cours de laquelle on échangeait à la volée pierres contre gaz pas vraiment hilarant, qui tournait comme on pouvait s'y attendre en faveur des archers du roi. L'intifada cévenole prenait fin à l'heure de la pause méridienne. Réunis en urgence en soirée, la direction de l’établissement, les représentants des parents d’élèves, les délégués syndicaux et une partie du corps enseignant ont conjointement décidé de revoir une copie qui avait suscité un enthousiasme comparable à celui rencontré par un marchand de trompette ou de farces et attrapes à la sortie d'un cimetière. Désormais, et c'est entendu, à Alès comme ailleurs, les lycéens suivront les cours en présentiel en demi-groupes, une semaine sur deux. En tout cas jusqu'à la énième prochaine décision gouvernementale qui ne devrait pas tarder. Entre-temps, cela leur laissera du temps de libre d'ici les traditionnelles grèves du mois de mai pour affiner leur pratique des gestes barrières... Vauban et de leur maniement.

Philippe GAVILLET de PENEY

Philippe Gavillet de Peney

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