Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 17.02.2021 - tony-duret - 2 min  - vu 12042 fois

NÎMES Les policiers se jettent au sol pour éviter le chauffard

(Photo d'illustration : Anthony Maurin)

« Il suffisait de s’arrêter », a indiqué le procureur Patrick Bottero à l’audience. Mais ce samedi 13 février, Mehdi a fait le choix de foncer en voyant les policiers sur sa route…

Il est 0h50, ce 13 février, quand les policiers décident de procéder à un contrôle routier. Une Clio noire arrive en leur direction à une allure modérée. Les forces de l’ordre s’approchent quand, subitement, le véhicule accélère et fonce sur les deux policiers obligés de se jeter sur le côté pour ne pas être percutés. Une course poursuite s’engage. Un deuxième véhicule de police vient en renfort. Pour s’en sortir, le chauffard prend tous les risques jusqu’au moment où il percute un trottoir et crève un pneu. La voiture folle s’arrête enfin avec trois personnes à bord.

Au volant, c’est Mehdi, 28 ans, qui présente un taux d’alcoolémie d’un gramme. Ce père de famille, qui compte huit mentions sur son casier judiciaire, est plein de regrets à la barre du tribunal correctionnel de Nîmes devant laquelle il était jugé, hier, en comparution immédiate : « J’ai eu peur parce que je n’ai plus le permis. J’ai pas réfléchi et mes deux passagers me disaient : "roule, roule, roule" ». Malheureusement, Mehdi a préféré suivre les injonctions de ses amis plutôt que celles des policiers. « Vous avez délibérément foncé sur les policiers. Vous les avez exposés à des risques inacceptables », pointe le procureur, Patrick Bottero, qui requiert un an de prison, dont quatre mois avec sursis.

« Ce n’est pas le rodéo si grave et si important qu’on a voulu donner à ce dossier. Mon client est dans la spontanéité et la transparence », plaide maître Hugo Ferri. Il énumère alors une impressionnante liste de petits boulots effectués par Mehdi durant ces derniers mois : « C’est quelqu’un qui essaie de s’en sortir, il se bouge ». Peut-être un peu trop au goût des policiers… Il écope d’une peine d’un an de prison, dont la moitié avec sursis. La partie ferme de la peine se fera avec un bracelet électronique. Il devra enfin indemniser les deux policiers à hauteur de 500€ chacun.

Tony Duret

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