Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 30.03.2021 - stephanie-marin - 2 min  - vu 982 fois

BEAUCAIRE Un exercice renversant pour inciter les jeunes à boucler leur ceinture dans le bus

D'ici ce soir, 400 collégiens de l'établissement Elsa-Triolet à Beaucaire auront embarqué dans le car pédagogique et ainsi compris pourquoi le port de la ceinture est obligatoire. (Photo : Stéphanie Marin/Objectif Gard)

Renversant ! Les élèves de la 5e 3 du collège Elsa Triolet à Beaucaire ont embarqué à bord du car pédagogique en tournée dans le Gard jusqu'au 2 avril et compris l'importance du port de la ceinture de sécurité.

Un geste devenu automatique pour tout un chacun dans une voiture, mais dans un bus, l'histoire n'est pas la même. Et pourtant boucler sa ceinture est obligatoire dans les cars depuis le 1er septembre 2015. Selon Jean-Yves Durand, directeur du secteur Languedoc Grands Causses chez Keolis, seuls "2 à 3% des élèves" se soumettent à cette règle. Pour inverser la donne, la filiale de la SNCF organise depuis 2018 la tournée du car pédagogique et fait une halte pour la première fois dans le Gard, à Beaucaire (*).

De gauche à droite : Jean-Luc Gibelin, vice-président aux Transports en Région Occitanie, Julien Sanchez, maire de Beaucaire, Bernard Chaine, principal du collège Elsa-Triolet, Jean-Yves Durand, directeur du secteur Languedoc Grands Causses, Benoît Pomarede, directeur Keolis Languedoc. (Photo : Stéphanie Marin/Objectif Gard) • Romain CURA

Installé sur un porte-engin, ce bus recrée les conditions d'un accident grâce à un système de retournement, le véhicule se retrouve alors allongé sur le flanc. L'action est moins rapide - 12 secondes environ - que dans la réalité et donc moins violente mais a permis aux jeunes de comprendre le rôle de la ceinture. Car sans elle, ils ne seraient pas restés fixés à leur siège, les bras et les jambes ballants certes, mais en sécurité, à l'intérieur du bus.

Cette opération de sensibilisation, aussi pédagogique que ludique, est plus que jamais nécessaire et notamment dès le collège, puisque les enfants deviennent des passagers autonomes. Certains le prennent deux fois par jours pour venir jusqu'au collège Elsa-Triolet, notamment près de 200 jeunes Jonquièrois. "Ils n'ont plus d'accompagnant pour leur dire ce qu'ils doivent faire. C'est à eux de se prendre en charge et d'avoir les bons gestes. Quant au chauffeur, son travail, c'est de conduire le car", explique Francis, formateur  Keolis.

Le car pédagogique a fait une halte au collège Elsa-Triolet à Beaucaire. (Photo : Stéphanie Marin/Objectif Gard) • Romain CURA

Un message entendu, malgré les rires qui accompagnaient le retournement du véhicule. Anis, 12 ans en tire les leçons qu'il faut. "J'ai pu voir le danger que ça représente et qu'en cas d'accident les chances de survie sont faibles. Maintenant, je vais la mettre", assure-t-il. Au collège Elsa Triolet, 400 élèves de 6e et 5e participeront à cette opération, puis le car pédagogique reprendra la route direction Brignon où 400 autres collégiens de l'établissement La Gardonnenque vivront cette même expérience.

Le car pédagogique a aussi pour vocation de former le personnel des quatre filiales Keolis du secteur Languedoc Grands Causses. Car en cas d'accident, le comportement du conducteur est déterminant pour l'évacuation rapide des passagers et de leur mise en sécurité.

Stéphanie Marin

* Keolis Languedoc a implanté un dépôt au coeur de la zone Domitia à Beaucaire en septembre 2020. À ce même moment, Keolis Languedoc démarrait l'exploitation pour le compte de la Région Occitanie d'une partie du réseau à l'est du département. Elle transporte aujourd'hui quelque 17 000 élèves par jour.

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Stéphanie Marin

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