Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 22.04.2021 - tony-duret - 2 min  - vu 14235 fois

GARD Il empêche le bon déroulement d’une perquisition : « Les gendarmes m’ont poussé à bout »

photo d'illustration

Dans le cadre d’une enquête sur des rodéos sauvages, les gendarmes de la brigade de Bernis ont mené une perquisition au domicile d’un Milhaudois qui était absent à ce moment-là. En revanche, une quinzaine de ses copains est venue sur les lieux…

« Vous ne repartirez pas avec les motos ». Voici le genre de propos entendus par les gendarmes, venus à Milhaud le 11 mars dernier pour réaliser une perquisition. Face à eux, une quinzaine de jeunes tentent de retarder, voire d’empêcher, la perquisition en mettant la pression et en menaçant les militaires ainsi que le serrurier venu ouvrir la porte. Parmi eux, il y a Selime, un garagiste de 21 ans qui veut à tout prix récupérer une moto qui lui appartient. « Enfin, on me l’a prêtée, mais c’est comme si elle était à moi », nuance-t-il à l’audience. Bref, il finit par pénétrer dans l’habitation avant d’en être sorti manu militari par les forces de l’ordre. Mécontent, il insulte un gendarme et le menace en lui disant que la prochaine fois qu’il le croise dans la rue « ce ne sera pas la même ».

« Il n’y a rien de menaçant », estime Selime qui comparaissait libre ce mercredi à la barre du tribunal correctionnel de Nîmes. « Les gendarmes m’ont poussé à bout. Ils n’avaient qu’à pas saisir les motos aussi », reprend l’accusé qui a été condamné en mai 2019 pour des faits identiques d’outrages et de menaces. « Ce monsieur prend les gens pour des imbéciles », conclut maître Jean-François Corral qui défend les intérêts du gendarme menacé. La procureure, Stéphanie Mollard, requiert 3 mois de prison qu’elle propose sous surveillance électronique. Un réquisitoire auquel maître Hugo Ferri, l’avocat de Selime, souhaite apporter « une nuance », suggérant de le « frapper au porte-monnaie ». Le tribunal écoute les deux partis : il suit le réquisitoire du ministère public auquel il ajoute 300€ pour le préjudice moral du gendarme.

Tony Duret

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