Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 25.04.2021 - tony-duret - 2 min  - vu 22808 fois

NÎMES Le vendeur de drogue « sidéré » par la prétendue mauvaise foi de la policière

(Photo d'illustration : Anthony Maurin)

Mercredi dernier, à 18h50, Maki est surpris par les policiers en train de vendre de la drogue dans le quartier du Chemin-Bas-d’Avignon à Nîmes. « Je n’ai jamais fait ça », proteste le jeune homme.

Arrivé en France depuis deux ans, Maki, un Malien de 26 ans, a été interpellé le 21 avril par les policiers nîmois près du centre commercial le Portal, connu pour être un haut lieu du trafic de stupéfiants à Nîmes. Avant de l’arrêter, les policiers ont pris le temps d’observer le demandeur d’asile qui a vendu de la drogue à deux automobilistes et un piéton. Il est également vu en train de se réapprovisionner à plusieurs reprises dans un sac en plastique caché derrière le rideau métallique d’un commerce fermé. Les policiers n’ont pas de doute : cet homme, inconnu de leur service, est un dealer. D’autant que le sachet plastique contenait de nombreux pochons avec 75 grammes de résine de cannabis et 24 grammes d’herbe.

« Je n’ai rien à me reprocher », assure Maki au président du tribunal correctionnel de Nîmes, Jean-Pierre Bandiera. « Ce qu’écrit la policière est donc un mensonge ? », interroge le juge. « Peut-être qu’elle s’est trompée. Je suis sidéré qu’elle ait dit ça », répond le Malien qui se présente comme un simple consommateur.

« Qui dit vrai ? Qui dit faux ? Moi, j’ai tendance à aller dans le sens des policiers qui n’ont aucun intérêt à se rajouter du travail avec de telles procédures. Non, les pièces n’ont pas été fabriquées de toute pièce histoire d’embêter ce garçon. Vous avez été pris la main dans le sac », tonne le procureur Stanislas Vallat. Il requiert 6 mois de prison dont la moitié avec sursis, une amende de 2 000€ et une interdiction de territoire pendant au moins un an.

Pour la défense de Maki, maître Camille Alliez n’a pas la même lecture du dossier que le représentant du ministère public. Elle s’explique : « Il n’ose pas reconnaître certains faits en raison des pressions. On peut comprendre la peur qu’il a s’il devait dénoncer ceux pour qu’il travaille », argumente-t-elle en demandant du sursis pour son client au casier judiciaire vierge. Le tribunal la suit : 6 mois de prison avec sursis.

Tony Duret

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