Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 27.05.2021 - tony-duret - 2 min  - vu 10249 fois

SERNHAC Alcool, injures et fesses à l’air : la fête votive dégénère

Photo d'illustration de fête votive (Archives Corentin Corger)

Le 11 août 2019, autour de 2h du matin, la fête votive de Sernhac touche à sa fin quand une bagarre éclate entre plusieurs protagonistes.

Bien difficile de dire ce qui a mis le feu aux poudres ce 11 août 2019 lors de la fête votive de Sernhac. Sans doute un mélange d’alcool, de bêtise et d’injures racistes. Selon le président du tribunal correctionnel de Nîmes, Jean-Pierre Bandiera, qui examinait le dossier mardi après-midi, l’élément déclencheur serait la provocation d’un homme qui a baissé son pantalon et dévoilé ses fesses à des automobilistes. L’un d’eux s’arrête, sort de sa voiture et le ton monte. Des femmes balancent des injures racistes qui « donnent lieu à des engrainages », lit le juge en citant plusieurs protagonistes de l’affaire. Les frères, cousins et amis s’en mêlent. La confusion règne. On ne sait plus qui a dit quoi sur qui, mais les coups partent quand même.

L’un d’entre eux est particulièrement violent. Il est porté par Stevens, un boxeur professionnel de 29 ans, qui d’un seul direct du gauche (il est pourtant droitier, Ndlr) met KO le pauvre Damien, partie civile dans ce dossier. Quand il se relève, un certain Kamel, qui passe par là, lui donne un coup de pied dans le visage. Nouveau KO pour la victime qui aura 10 jours d’ITT.

Au tribunal de Nîmes, près de deux ans après les faits, Kamel est le seul accusé à avoir fait le déplacement. Son compagnon de fête votive, le boxeur Stevens, a toutefois une solide excuse : il est retenu par une garde à vue ! « Je veux qu’il soit acté que mon client est légitimement empêché et qu’il n’a pas pu se défendre », pointe justement son avocat, maître Jean-Faustin Kamdem. Pour en revenir aux faits, Kamel, lui, reconnaît le coup de pied, mais souligne que « tout le monde frappait tout le monde ». Ce qui n’est pas une excuse pour le procureur, Stanislas Vallat : « Leur comportement est inadmissible. Il y a des règles sociales, on ne peut pas admettre ce genre de comportement. » Il requiert 3 ans de prison dont 2 avec sursis contre Kamel et 3 ans dont 1 avec sursis contre Stevens.

Un réquisitoire jugé trop sévère par maître Abdelghani Merah, l’avocat de Kamel, qui rappelle le casier vierge de son client. Quant à maître Kamdem, pour Stevens, il plaide la légitime défense. Son client écope de 24 mois de prison dont 6 avec sursis. Kamel est quant à lui condamné à 24 mois dont 18 avec sursis.

Tony Duret

Tony Duret

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