Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 19.06.2021 - tony-duret - 2 min  - vu 546 fois

AU PALAIS En panne, l’automobiliste patiente en buvant du rosé avant de s’en prendre aux gendarmes

La salle d'audience du tribunal correctionnel de Nîmes. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Dans la nuit du 30 avril au 1er mai, les gendarmes de la brigade de Vauvert patrouillent jusqu’à ce qu’ils tombent sur un véhicule à l’arrêt, sur le bas-côté. Tom, le conducteur, n’a pas l’air dans un état normal…

Quand il sort de sa voiture, Tom titube, empeste l’alcool et avance pieds nus vers les militaires. Dans un état second, l’homme de 31 ans refuse de souffler dans l’éthylotest et s’énerve après les militaires qu’il traite de tous les noms. Il est aussitôt emmené à la brigade de Vauvert et profite du trajet pour lancer menaces et insultes. Placé en cellule de dégrisement, l’ingérable Tom, qui a conservé un briquet sur lui (personne ne se l’explique, Ndlr), met le feu à une couverture et embrase le local. Il est secouru in extremis par les gendarmes. « Je ne suis pas fier de ce qu’il s’est passé. J’ai agi sous la colère, ce n’était pas réfléchi. Mais les gendarmes m’ont donné des coups parce que je ne voulais pas me faire embarquer », déclare Tom, chef d’entreprise dans la chapellerie.

« Quand on a envie de boire, on boit »

Son principal problème est lié à son addiction. « Votre casier judiciaire sent l’alcool à plein nez », remarque le président du tribunal correctionnel de Nîmes, Jean-Michel Perez. Pour cause, celui-ci compte quatre condamnations pour des conduites en état d’ivresse. Et le soir des faits, alors qu’il est tombé en panne, le réflexe de Tom a été de s’ouvrir une bouteille de rosé qui se trouvait dans son coffre. Comme il n’avait pas de tire-bouchon, il a poussé le liège avec un stylo. « Quand on a envie de boire, on boit », répond Tom au juge qui s’étonne de sa consommation.

Au vu de ses antécédents sur les routes, le procureur, Willy Lubin, requiert 8 mois de prison avec maintien en détention. Le tribunal est plus sévère : un an de prison avec maintien en détention et 600€ à verser à chacun des trois gendarmes.

Tony Duret

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