Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 16.09.2021 - thierry-allard - 3 min  - vu 1572 fois

ANDUZE Ergosanté, entreprise engagée pour l’environnement

Une partie de l'équipe d'Ergosanté (DR)

Le siège Aigoual d'Ergosanté, présenté... au mont Aigoual (DR)

Fabricant de sièges ergonomiques et d’exosquelettes à Anduze, Ergosanté est une entreprise à la pointe dans son secteur, mais aussi dans l’engagement pour la transition écologique, énergétique et le climat. 

L’entreprise cévenole, qui compte 120 salariés dont la moitié à Anduze, est investie dans une démarche transversale, un engagement soutenu par ses partenaires comme Bpifrance, la Banque publique d’investissement. Le directeur commercial de l’entreprise Arnaud Declomesnil en dit plus sur les actions concrètes entreprises par Ergosanté. 

Objectif Gard : Votre entreprise fait dans les solutions ergonomiques. Le lien avec le climat, la transition écologique et énergétique n’est pas forcément évident de prime abord. Quelle place tiennent ces questions au sein d’Ergosanté ?

Arnaud Declomesnil : Elle est assez centrale, particulièrement depuis la dernière année et demie. Le lien n’est peut-être pas évident, mais pour fabriquer nos produits, nous avons des composants. On peut les choisir à côté, ou loin. Nous avions déjà entamé en 2018 une mutation sur les circuits courts, nous voulions des partenaires locaux, ou a minima européens. Grand bien nous en a pris car il y a eu des ruptures d’approvisionnement qui nous ont permis d’achever cette mutation plus rapidement et nous avons réussi à transformer toute notre unité de production avec des produits sourcés localement. Pour nos exosquelettes, la fibre composite est faite à Alès et le tissu est découpé chez nous, par exemple. Il y a aussi des détails : quand on achète des voitures, on veille à ce qu’elles soient fabriquées pas loin, et quand on choisit des colles, elles sont sans solvant. Nous proposons également en option des produits avec des matières recyclées. 

Donc il s’agit d’actions très concrètes. 

Exactement, avec en ligne de mire un autre pan de la responsabilité sociale des entreprises (RSE, ndlr), en créant de l’emploi local. Aujourd’hui nous avons une unité de production des sièges dont le bois vient d’Occitanie, assemblé à Anduze. Donc là, même si un bateau s’encastre dans le canal de Suez, on s’en fiche ! Une anecdote : auparavant, nous achetions nos mécanismes d’appuie-têtes à l’étranger, et avec l’histoire du canal de Suez nous avons eu une rupture. Nous nous sommes rendus compte que nous pouvions travailler avec un ferronnier à 90 mètres de chez nous, et pour remplacer une rotule en plastique, nous avons fait appel à un menuisier pour la faire en bois. Nous sommes devenus indépendants sur la production des appuie-têtes, et pour exactement le même coût. Ça nous a également permis d’embaucher une personne supplémentaire. Par ailleurs, nous sommes en course de labellisation EnVol sur le côté environnemental. 

Ces actions sont donc un outil de RSE pour Ergosanté ? 

Ce sont des choses que nous voulons faire depuis longtemps, il se trouve que la mode arrive sur la RSE. Nous passons donc en phase de labellisation, pour nous il s’agit juste de remplir un papier pour dire ce qu’on fait depuis longtemps. Nous avons par exemple le projet d’un nouveau bâtiment pour multiplier par deux la production, et à cette occasion toute l’entreprise sera en autoconsommation et à énergie positive. C’est prévu pour la fin de l’année, avec Bpifrance pour partenaire. Par ailleurs, nous venons de démarrer en août une nouvelle activité, Ecosiège. Le concept : récupérer des sièges usagés pour les démanteler et les reconditionner avec nos salariés de l’entreprise adaptée. L’idée est de boucler la boucle.

Ergosanté (DR)

Le personnel adhère-t-il à ces solutions ? 

Il n’y a pas de contrainte pour le personnel, c’est même un plus en interne. L’idée est que les salariés embrayent, et que ces solutions deviennent des réflexes.

Le fait d’être implantée au pied des Cévennes, à Anduze, joue-t-il un rôle dans l’engagement de l’entreprise ? 

Il est peut-être plus facile de penser à la nature quand on l’a sous le nez que dans une tour de la Défense. Après, la difficulté, c’est qu’on est souvent perçus comme des petits du fin fond des Cévennes alors que sur les exosquelettes, nous faisons partie des 25 entreprises mondiales les plus performantes. Mais en étant plus proches de la nature, nous sommes sans doute plus concernés. 

Pour connaître l'accompagnement de Bpifrance sur la transition écologique et énergétique et découvrir la communauté du coq vert, cliquez ici.

Thierry Allard

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